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e président d'honneur
du Front National Jean-Marie Le Pen a déclaré dimanche sur France 3 qu'il
verrait bien un accord à Marseille avec « des gens proches » de son
parti aux élections municipales de mars 2014.
Invité
du « 12-13 », JM. Le Pen a rappelé que le FN n'avait « jamais
été adversaire d'accords locaux » avec d'autres forces politiques mais que
son parti était « hostile à un accord global » avec l'UMP, car
celle-ci est « euromondialiste et immmigrationniste ».
« Dans
la logique de l'élection à deux tours, qui oblige les partis à se regrouper au
2e tour, il est tout à fait normal qu'on passe des accords, sur le plan local,
sur le plan municipal au second tour. »
« Les
gens du Front National sont dans beaucoup d'endroits des gens compétents et
dévoués, ils ont leur place dans les administrations municipales, quelquefois à
leur tête, et un accord avec les gens les plus proches sur le plan local est
tout à fait normal », a-t-il dit en estimant que des candidats UMP
pouvaient en faire partie.
Comme
on lui demandait à quelles villes il songeait, le dirigeant du FN a répondu: « Disons
Marseille, par exemple, pour prendre un cas que je connais bien puisque je suis
élu de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ».
Interrogé
sur Bernard Tapie, qui vient de prendre pied dans la presse de cette région, M.
Le Pen a dit: « C'est un peu un has
been, un has been friqué, il
n'est pas sûr qu'il aurait des chances s'il se présentait à la mairie de
Marseille ».
Interrogé
sur d'éventuelles évolutions du FN, Jean-Marie Le Pen a jugé que « ce qui
a changé, c'est le regard des Français sur le Front National et la situation
générale de la France ».
« Les
Français s'aperçoivent que les critiques que faisait le Front National sont
justifiées, que son programme est raisonnable alors qu'il était décrit comme
extrémiste. C'est cette considération qui va faire que, la situation
s'aggravant - car elle va s'aggraver -, il y aura de plus en plus de Français
pour espérer que le FN arrive au pouvoir ».
Avec
AFP