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n septuagénaire indonésien, excédé par les appels à la prière
tonitruants, a réussi à faire baisser le volume d'une mosquée. Du jamais vu
dans le pays musulman le plus peuplé au monde. Sayed Hasan, 75 ans, avait porté
plainte en décembre contre une mosquée de Banda Aceh, capitale de la très conservatrice
province d'Aceh, la seule à appliquer la loi islamique en Indonésie.¢
Le
septuagénaire avançait que les cinq appels à la prière quotidiens, dont le premier
est lancé à 4h30 et qui peuvent durer jusqu'à une heure, l'empêchaient de mener
une vie normale.
La
plainte a suscité la colère de la communauté musulmane et, après des
"menaces", dit-il, M. Hasan a été contraint d'abandonner les
poursuites. Cependant, "le volume a été réduit de moitié après avoir
abandonné ma plainte", a-t-il tout de même ajouté.
La
mosquée a ainsi retiré quatre de ses dix hauts-parleurs, a-t-il encore précisé.
La
nouvelle a fait les choux gras de la presse, tant elle est inédite dans le
pays, où le sujet est totalement tabou. Jusqu'à présent, seuls quelques
Occidentaux s'étaient risqués, à leurs
dépens, à publiquement contester le niveau sonore des appels à la prière
des quelque 800.000 mosquées d'Indonésie.
E Il y a trois ans, un Américain gérant des chambres d'hôtes sur
l'île touristique de Lombok (est) a laissé échapper sa colère sur une mosquée
voisine, arrachant le câble des hauts-parleurs. Il a été condamné à cinq mois
de prison pour blasphème.¢
Avec
AFP