L’Histoire réserve
parfois des surprises par la révélation de faits occultés par la propagande officielle.
C’est le cas notamment pour la naissance de la IIIème république que l’on nous
présente aujourd’hui comme étant une émanation directe de la volonté du Peuple.
Ce qui est parfaitement faux : à cette époque, la France était très majoritairement
royaliste (62%) comme le prouvent les résultats des élections législatives de
1871. Un pavé dans le marécage politico-médiatique actuel !
Or,
le Chancelier Bismarck, artisan prussien de la victoire contre la France
de Napoléon III en 1870, avait déclaré: « NOUS
LEUR FOUTRONS LA REPUBLIQUE ! », afin d'abaisser durablement la
France vaincue en visant ses fondements spirituels, son identité catholique et ses racines monarchiques. Au contraire de ce que l’on
voudrait nous faire croire aujourd’hui, les Peuples européens d’alors voyaient justement
en la république un régime faible et gage de division.
C'était
bien vu. La France ne s'en est pas remise. Nous avons rendu la pareille à
l'Allemagne en 1918, puis en 1945... Pauvre Europe !
Lisez les instructions
transmises à l'ambassadeur du Reich à Paris : c’est édifiant !
Instruction
de BISMARCK (Chancelier du Reich) au comte Von ARNIM, ambassadeur à
Paris, le 16 novembre 1871
« Nous
devons enfin désirer le maintien de la République en France pour une deuxième
raison qui est majeure : la France monarchique était et sera toujours catholique;
sa politique lui donnait une grande influence en Europe, en Orient et jusqu'en
Extrême-Orient. Un moyen de contrecarrer son influence au profit de la
nôtre, c'est d'abaisser le catholicisme et la papauté qui en est la tête.
Si
nous pouvons atteindre ce but, la France est à jamais annihilée. La monarchie
nous entraverait dans ces tentatives. La République nous aidera...
J'entreprends contre l'Église catholique une guerre qui sera longue et,
peut-être, terrible! On m'accusera de persécution et j'y serai peut-être
conduit, mais il le faut pour achever d'abaisser la France et établir
notre suprématie religieuse et diplomatique, comme notre suprématie militaire.
Et
bien! Je le répète : ici encore les républicains m'aideront ; ils joueront
notre jeu ; ce que j'attaque par politique, ils l'attaquent par formalisme
anti-religieux. Leur concours est assuré. Entretenez dans les feuilles
radicales françaises à notre dévotion la peur de l’épouvantail
clérical, en faisant propager les calomnies ou les préjugés qui font
naître cette peur... Faites aussi parler, dans ces feuilles, des dangers
de la réaction..., des crimes de l'absolutisme, des empiétements du clergé.
Ces
balivernes ne manquent jamais leur effet sur la masse ignorante. Oui! Mettez
tous vos soins à entretenir cet échange de services mutuels entre les républicains
et la Prusse!
C'est
la France qui paiera les frais! ... »
Instruction citée par
GAUDIN DE VILAINE, au Sénat, le 6 avril 1911,
Journal Officiel du 7
avril 1911