Hollande fait les gros yeux aux terroristes terrorisés... |
Le président François
Hollande a estimé jeudi, au surlendemain d'un message d'Al-Qaïda au Maghreb
islamique (Aqmi) accusant Paris de bloquer les négociations, qu'il ne fallait
pas donner de crédibilité à la parole des ravisseurs des otages français en
Afrique. Le problème est qu’il ne faut pas davantage en accorder à celle de
Hollande ! Rappelons-nous notamment son discours à Alger…
Interrogé
sur ce point par des journalistes, lors d'un déplacement au marché de Rungis
(Val-de-Marne), le « chef » de l'État a répondu: « Moins on en
dit, mieux c'est, on peut travailler ». La réalité serait plutôt : « Moins
on en fait, plus on en dit. »
« Des
contacts, il y en a, et ce n'est pas la parole des ravisseurs qui peut être
aujourd'hui la parole crédible », a-t-il ajouté, insistant: « La
meilleure des façons pour sortir nos ressortissants des mains qui les ont
capturés est de rester le plus discret possible et de ne pas rentrer dans je ne
sais quel débat ».
Pour
François Hollande, « protéger nos ressortissants, lutter contre le terrorisme,
assurer la libération de nos otages, tout ça n'est pas contradictoire ».
« Mais
je dis aux preneurs d'otages: il est temps que vous les libériez », a-t-il
averti.
C’est
sûr : les terroristes ont été… terrorisés !
Au total, la France compte en Afrique neuf otages dont
huit au Sahel et un en Somalie depuis le 14 juillet 2009, détenu par des
insurgés islamistes.
Au Sahel, Aqmi détient depuis le 16 septembre 2010
quatre employés du groupe nucléaire français Areva et de son sous-traitant
Satom, enlevés au Niger, et depuis novembre 2011 deux Français capturés dans le
nord du Mali.
Une septième personne a été enlevée le 20 novembre dans l'ouest
du Mali par un autre groupe islamiste armé, le Mujao. Enfin, un ingénieur
français de 63 ans a été enlevé le 19 décembre au Nigeria par le groupe
islamiste Ansaru qui serait lié aux islamistes nigérians de Boko Haram.