Communiqué de Bruno Gollnisch, Député
européen (commission des transports), Président du groupe FN au Conseil Régional
Rhône-Alpes
Le
chef de l’État et le Président du Conseil italien viennent de donner leur feu
vert au pharaonique projet de liaison ferroviaire Lyon-Turin par un tunnel qui
traverserait en tunnel toutes les Alpes pour déboucher dans l’étroite vallée de
Suze, déjà frappée d’importantes nuisances.
Le
Front National n’a pas, contrairement aux Verts, d’hostilité de principe
dogmatique contre les grands travaux, sous réserve qu’ils soient conformes à
l’intérêt général.
Dans
le cas présent, il n’en est rien. L’opposition raisonnée du groupe d‘élus Front
National à la Région Rhône-Alpes, bien antérieure à celle des Verts, a été
confirmée par les analyses des ingénieurs généraux des Ponts-et-Chaussées, des
experts les plus qualifiés du transport ferroviaire et, tout récemment, de la
Cour des comptes.
En effet, il n’existe
pas de marché pour une telle liaison. Ni passager, ni fret.
La
volonté de la réaliser s’insère dans un plan européen de ligne ferroviaire de
Lisbonne à Kiev, qui n’a aucune pertinence économique, mais qui plaît beaucoup
aux Eurocrates. Le coût exorbitant, fixé à plus de 25 milliards d'euros
aujourd’hui, atteindra en fait le double de cette somme.
Il importe peu de
savoir si cela viendra des budgets nationaux ou européen, puisque l’argent est
pris aux mêmes contribuables.
Loin
de créer des emplois, le projet en détruira des milliers, en raison du déficit
énorme que la collectivité devra supporter…
Ce qu’il faut réaliser
d’urgence, ce n’est pas ce mirobolant tunnel est-ouest, c’est la liaison
Nord-Sud : Rhône-Saône-Rhin, cinq fois moins coûteuse et plus rentable, qui
devrait être terminée depuis longtemps.