FPI - Jean-François
Copé, nouveau président de l'UMP, a déclaré ce mercredi qu’il n'avait jamais incarné
« une ligne à droite contre une ligne au centre » pendant sa campagne
face à François Fillon. Le ton commence donc à changer et vire au glauque :
les militants apprécieront.
« La
ligne politique est très large, contrairement à ce que certains ont voulu dire
pour caricaturer. Il n'a jamais été question que ce soit une ligne à droite
contre une ligne au centre. C'est une ligne UMP qui, à la fois par
l'introduction des mouvements et par la définition d'un certain nombre d'idées,
combine et complète, de manière je crois large, les différences idées en
présence. Elles ne sont pas antinomiques, elles sont parfaitement
complémentaires », a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse au sortir
du bureau politique de ce matin.
À
ce bureau politique qui était censé réunir « tout le monde », la seule
représentante de l'équipe Fillon était Valérie Pécresse. En observatrice ou en
tant que ralliée ?...
Ce
qui n’a pas empêché le « président de justesse » de pérorer : « Cela
(le bureau politique) permet très largement de retrouver tout le monde ». Un
rassemblement très large, on le voit assurément…
Dans
le même temps, interrogée par BFMTV et RMC, l'ex-ministre Nathalie
Kosciusko-Morizet vient de déclarer que les idées de la Droite Forte (28% des
votes militants), motion arrivée en tête
au congrès de l'UMP, étaient « pour la plupart anticonstitutionnelles ».
Elle-même
soutenait le courant "Boîte à idées", qui n'a pas franchi la barre
des 10% des votes des militants.
Avec
tous ces courants et contre-courants, Copé semble avoir bien du souci à se
faire… d’autant qu’avec une seule rame, il risque de naviguer en rond.
On avait déjà un
capitaine de pédalo. Le titre va-t-il être remis en jeu ?