Communiqué de Presse de Marine Le
Pen
Avec sa conférence de
presse, François Hollande ne s’est pas contenté d’imiter Nicolas Sarkozy sur la
forme, il a aussi épousé le fond de son discours. Toute son intervention peut
se résumer en une phrase : avec François Hollande, le changement c’est fini ;
avec François Hollande, le sarkozysme c’est reparti.
Le
président de la République a en effet repris à son compte la doxa ultralibérale
de toute la caste UMPS. Comme celle de Nicolas Sarkozy avant lui, sa politique
se limite à une application servile des injonctions allemandes et européennes,
à une fuite en avant dans l’hyper-austérité, l’explosion du chômage et de la
pauvreté.
Il a confirmé son abdication devant les puissances d’argent,
l’abandon de l’éminente mission de redressement confiée par les Français pour
enfiler les habits de petit gouverneur de la province France aux ordres de
l’étranger, des technocrates et des banques.
Il
est manifestement en train de chauffer le siège qu’il laissera dans quelques
mois à un gouvernement technique, ou de tutelle, comme en ont été mis en place
en Grèce et en Italie, avec les dégâts que l’on sait.
Ses
mensonges sur une chimérique réorientation de l’Europe, sur la justice sociale,
ses tentatives laborieuses de justification du projet sarkozyste de TVA
anti-sociale, ne parviennent pas à masquer son renoncement. « Une
alternance change le pouvoir, pas la réalité »… pas celle dont les Français
souffrent au quotidien, en effet, et ils s’en sont déjà rendus compte ! Ce
lapsus constitue sans doute la seule vérité d’un discours qui ne fera que
renforcer la désespérance du peuple.
Même
sur les points où l’on pouvait espérer quelques avancées, comme la fin du non
cumul des mandats ou la réforme des modes de scrutin, il est resté
désespérément flou. Il aurait notamment dû annoncer la soumission du non cumul
des mandats au referendum plutôt que d’envisager la voie parlementaire et donc
de lier cette réforme essentielle au bon vouloir des barons locaux.
Les
rares annonces sont dramatiques : une déréglementation plus poussée du marché
du travail, une nième et insupportable ponction fiscale dite « écologique » en
plus d’une probable hausse de la CSG ! En somme, la casse sociale et le
matraquage fiscal qui toucheront en premier lieu les plus petits. Encore une
fois, rien ne change par rapport à l’ère sarkozyste !
Marine Le Pen n’attend
plus rien de ce gouvernement et appelle les Français à se détourner de la caste
UMPS qui fait sombrer la France. Dès maintenant, il s’agit pour chacun de
s’engager derrière la seule force ambitieuse, celle qu’elle conduit pour
préparer le redressement du pays.