FPI – C’est tout
nouveau, ça vient de sortir ! Déjà privées du droit de conduire et de
voyager sans autorisation, les Saoudiennes sont désormais soumises à une
nouvelle mesure de contrôle avec un système électronique mis en place par les
autorités avertissant leur famille dès qu'elles quittent le royaume. On attend
la réaction des « féministes » qui ont manifesté contre Civitas.
Depuis
la semaine dernière, le "gardien" de la femme saoudienne --père,
époux, frère ou tuteur-- reçoit sur son téléphone un message SMS l'informant
que la femme placée sous sa garde légale a franchi les frontières du royaume,
même si elle voyage en sa compagnie.
C'est
la militante Manal al-Chérif, icône de la campagne pour obtenir le droit des
femmes à conduire qui a relayé l'information sur Twitter, après avoir été
alertée par un couple.
L'époux,
qui voyageait pourtant en compagnie de sa femme, a reçu un message par SMS des
services de l'émigration, l'informant que son épouse "a quitté l'aéroport
international de Ryad".
"Les
autorités ont recours à la technologie pour surveiller les femmes",
déplore la romancière et éditorialiste Badriya al-Bichr, dénonçant "l'état
d'esclavage dans lequel est maintenue la femme saoudienne".
Les
femmes n'ont pas le droit de quitter le royaume sans une autorisation de leur
"gardien", qui peut être son propre fils pour une veuve ou une
divorcée, et doivent produire à l'aéroport ou aux frontières du royaume une
"feuille jaune" signée par ce dernier servant d'autorisation de
voyager.
Cette
nouvelle décision a été violemment dénoncée sur Twitter, rare bulle de liberté
dans le royaume.
"Qu'ils
nous passent les menottes, tant qu'ils y sont", affirme une femme.
"Il
ne reste plus qu'à équiper nos femmes d'une puce électronique, pour qu'on
puisse suivre tous leurs déplacements!", ironise un homme.
"C'est
la technologie au service d'une mentalité arriérée. Ils veulent garder les
femmes prisonnières", estime de son côté Badriya al-Bichr, qui a dénoncé
dans ses romans l'état de servitude des Saoudiennes, estimant que "le
gouvernement ferait mieux de s'occuper des femmes soumises à la violence
familiale".
Avec
AFP