CULTURE
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otre pays, et nous pouvons en être
fiers, est particulièrement riche historiquement, culturellement. Et les
vestiges accumulés depuis la nuit des temps sont là et en grand nombre pour
l'attester puisque se côtoient dans la plus grande harmonie les témoignages
architecturaux du passé avec ceux du présent (Vestiges de l'empire Romain,
Châteaux médiévaux, ceux de la Renaissance, fortifications Vauban, églises,
cathédrales, architecture Haussmannienne,
ouvrages d'art Eiffel, viaduc de Millau...).■
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ous ces trésors dont la
liste est longue et qui ont jalonné notre passé du plus lointain au plus récent
sont des chefs-d’œuvre qu'il est indispensable et crucial de préserver
puisqu'ils font partie de la mémoire collective, hélas de moins en moins
sensible à notre histoire au fur et à mesure que les générations se succèdent
et que l'on s'oriente inexorablement vers un
effacement de toute trace de notre civilisation, de notre passé et donc de
notre identité.
Stéphane BERN
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Mais ces joyaux
vieillissent, se dégradent et doivent être entretenus régulièrement pour ne pas
sombrer dans l'oubli si ils devaient disparaître du fait des outrages du temps
et du vandalisme (les édifices religieux Chrétiens sont d'ailleurs en première
ligne.....). Et ces travaux ont un coût colossal, lourd pour le budget du
ministère de la culture qui a donc souhaité confier une mission d'évaluation,
un état les lieux, à Stéphane Bern, le
spécialiste autoproclamé des têtes couronnées, de la noblesse, des peoples, du
patrimoine, qui font l'objet de ses émissions télé il faut le reconnaître
souvent fort intéressantes en plus d'être instructives sur le plan de la
culture générale (excepté peut être pour le volet people qui ne présente pas un
intérêt majeur méritant d'être gravé dans le marbre).
L'objectif de cette mission est de
prospecter les pistes à explorer permettant de pouvoir financer des chantiers
de conservation, d'entretien, de réhabilitation de tout ce patrimoine en danger
et les premières touches apparaissent déjà avec une éventuelle participation de
la Française des jeux qui pourrait proposer un tirage du loto annuel spécial «
Patrimoine ». Les recettes en seraient reversées et affectées à ce projet, et
pourquoi pas non plus développer la piste d'un financement participatif sous la
forme d'une souscription nationale.
Ce qui permettrait à chaque
citoyen qui se sent concerné par son passé et son Histoire de contribuer
financièrement à l'effort en fonction de
ses moyens et qui deviendrait donc un peu plus propriétaire des biens
sauvegardés même si ce patrimoine appartient à la collectivité. Sous réserve bien sûr que cette
souscription soit rigoureusement supervisée afin d'avoir l'assurance que les
deniers récoltés sont bien utilisés à bon escient et que les travaux sont
correctement réalisés.
C'est
une façon de procéder déjà en vigueur de ci de là, localement, souvent pour
préserver des vestiges privés que les propriétaires ne peuvent assumer seuls,
et pourquoi ne pas généraliser cette pratique à l'ensemble du patrimoine
national pour tenter de sauver ce qui peut et doit encore l'être.
C'est d'ailleurs une formule
que l'on aurait dû mettre en œuvre entre autre pour les vignobles qui font eux
aussi partie de notre Histoire, puisque appartenant au terroir, et qui, pour
certains, se retrouvent aujourd'hui entre des mains étrangères.
Ce qui constitue un véritable scandale
puisque si les vignes peuvent être éventuellement détenues par des
propriétaires privés extra nationaux, ce qui déjà en soi est contestable, la
terre, elle, appartient à la nation et n'a pas à être bradée à l'empire du
milieu, au pays du soleil levant ou à l'oligarchie Russe, et cela est vrai
également pour les terres céréalières qui tendent à à être cédées à des
investisseurs étrangers.
Si
demain chaque citoyen qui a la fibre patriotique avait la possibilité
d'investir dans un pied de vigne qui lui serait donc dédié et baptisé à son
nom, c'est sans doute l'intégralité des exploitations viticoles qui resteraient
dans le giron Français.
La sauvegarde du patrimoine
devrait être une grande cause nationale et peut être que le budget ministériel
qui lui est consacré, et qui s'avère insuffisant pour faire face à l'ampleur de
la tâche, pourrait être revu à la hausse dès lors que les aides allouées pour
la participation de notre pays à des causes exotiques seraient revues à la baisse
de manière significative. Car financer, entre autres exemples, les expéditions
pour percer les secrets et les mystères de l'Égypte ancienne c'est bien, c'est
louable, c'est généreux… mais c'est au détriment de nos propres intérêts
culturels, patrimoniaux et dans une
période de crise budgétaire telle que nous la subissons, les priorités devraient être recentrées avant tout vers l'essentiel,
c'est à dire NOUS.
►Certains,
bien sûr, parleront d'égoïsme, de chauvinisme ringard, de repli sur soi, de
manque d'ouverture d'esprit, mais pour d'autres, et je suis persuadé qu'ils
sont nombreux, ce n'est rien d'autre que du patriotisme, de la résistance et de
l'amour pour son pays et son Histoire.