TRIBUNE LIBRE
Emmanuel
Macron, qui cherche sans doute à faire oublier ses propos méprisants à
répétition souhaite donc, tel un empereur Romain, offrir à la plèbe et aux
manants non seulement les jeux du cirque en 2024 mais aussi une grande fête
populaire pour célébrer, au printemps prochain, le cinquantième anniversaire
des événements de Mai 68… qu'il n'a
toutefois pas connus en raison de son jeune âge.
Il serait donc question de mettre à l'honneur
en 2018 cette période qui pourtant n'a pas été particulièrement glorieuse et
reluisante puisqu'il s'agissait d'une révolution
anarchiste destinée à mettre à bas les institutions pour les remplacer par
le désordre, le chaos et, comme disait le Général, la Chienlit.
Macron souhaite-t-il donc commémorer cette vaste chienlit... |
On se lamente aujourd'hui que les « valeurs » disparaissent les
unes après les autres, mais il faut être conscients que le point de départ de
cette décadence fut justement Mai 68 avec ses hordes sauvages d'étudiants qui
venaient de naître, qui ne connaissaient rien de la vie mais qui voulaient
renverser le régime pour instaurer leur vision utopique d'un monde sans aucune
barrière, aucune règle, donc livré à l'anarchie, à la loi de la jungle.
C'est d'ailleurs depuis cette époque que les
policiers, les gendarmes et les uniformes en général sont la cible de ceux qui
rêvent de rejouer la même partition, les casseurs, les voyous d'ultra gauche
qui sévissent aujourd'hui n'ayant comme seule et unique motivation que de
détruire, saccager tout ce qui représente le moindre semblant d'autorité,
notion qu'ils haïssent au plus haut point, de même que c'est depuis cette
période que les enseignants ne sont plus respectés pas plus par les élèves que
par les parents de ces derniers.
Célébrer Mai 68 est donc une faute lourde et indigne du chef de
l'État en principe garant de l'Unité Nationale et, si ce projet insensé devait
se concrétiser, ce serait donner raison et encourager ceux qui s'opposent au
respect des institutions, des règles établies et qui l'expriment par la violence.
... et célébrer les "exploits" de ces casseurs patentés ?... |
Et dans ce cas, pourquoi ne pas non plus, le
18 Juin prochain, fêter la bataille de Waterloo qui a vu la défaite militaire
de la France Napoléonienne puis, en Octobre, déboucher le champagne à la
mémoire de l'amiral Nelson qui a envoyé la flotte Française par le fond... Et
pendant que nous y sommes faire la fête en souvenir du défilé de l'armée
Allemande sur les Champs-Élysées en Juin 40 et puisque nous y sommes, déborder
de liesse pour commémorer l'année 1962 qui a vu les Français quitter l'Algérie
la queue entre les jambes.
Décidément,
tout ce qui peut dégrader et avilir notre Nation est bon à prendre et c'est
assez pitoyable, voire très inquiétant venant du haut de la pyramide et de
celui qui ne peut se justifier par un sentiment de nostalgie puisqu'il n'était
pas né il y a cinquante ans, en ce funeste moi de Mai.■
alaindecharente@gmail.com