TRIBUNE
LIBRE
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C’était prévu. On savait qu’« ils »
allaient encore frapper. On ignorait où et quand. Ce fut Bruxelles. Où sera-ce
demain ? Chez nous encore ? Ailleurs ? Et pourtant bien que dans
la tuerie de Belgique il n’y eût rien d’inattendu, c’est la même stupeur, la
même tristesse, la même colère qui saisit chacun, car on ne s’habitue pas à
vivre avec l’horreur. Heureusement ! (Article paru sur « Présent »).
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C’est par la terreur que l’islam s’est toujours imposé, hier comme aujourd’hui. Mais nous n’avons pas de Charles Martel à la tête de l’Europe.
Certes, en France comme
outre-Quiévrain, la sécurité va être renforcée alors que l’on faisait déjà le
maximum, nous disait-on, on fera donc le maximum du maximum. Il y aura des
policiers et des militaires en plus. Il faut évidemment déployer ces forces de
l’ordre, la police et l’armée sont nécessaires mais insuffisantes eu égard à la
nature de la guerre qui nous est livrée. Une
ou mille mitraillettes ne peuvent pas grand-chose face à un individu prêt à se
faire exploser en croyant aller tout de suite après au paradis où mille vierges
l’attendent.
Daech le dit, l’écrit, le
proclame et met sa machine de guerre au service de son seul but :
l’extension du califat à la planète entière afin que tout le monde devienne
musulman pour réaliser ce que prophétise le Coran. C’est une guerre qui est
d’abord religieuse. Les terroristes ne s’en prennent pas aux « valeurs
de la République » – et à Bruxelles aux valeurs de la
monarchie ? – comme nos dirigeants l’ânonnent, mais aux « mécréants »,
aux « croisés »,
aux chrétiens, même si nous le sommes si peu et si mal. Y opposer « l’unité
nationale » est dérisoire si nous nous méprenons sur le sens de la
guerre : s’unir pour quoi ?
La
gauche est impuissante à comprendre ce terrorisme religieux.
Elle est toujours tributaire d’un scientisme ou d’un marxisme résiduel qui lui
fait voir la religion comme la simple survivance d’un autre âge, appelée à
disparaître.
Pour
le pouvoir, le terrorisme islamiste n’est donc qu’un problème de maintien de
l’ordre, une nouvelle criminalité à réprimer, mais seulement quand le mal est
fait. Manuel Valls vient de reconnaître qu’il y a, partout en France, des
Molenbeek, des quartiers où les salafistes sont chez eux et y font régner leur
« ordre ». Que
fait-il ? Rien.
Car, contrairement à la
commune belge, ces quartiers chez nous n’ont fourni aucun terroriste (connu) à
l’État islamique, se rassure-t-il. Pas encore ! Car ça a commencé comme
cela à Molenbeek, on a laissé pousser les graines de l’islamisme et on a
récolté des tueurs quelques années plus tard. Le gouvernement va aussi se
charger à sa manière de la promotion de l’islam, le « bon », cela va de
soi, en décidant d’introduire des imans dans les cellules de déradicalisation
pour mettre les djihadistes dans la ligne du « vrai » Coran.
La
République laïque a besoin des musulmans pour en combattre d’autres : elle
ne fait qu’assurer la propagation de l’islam.