COMMUNIQUÉ
Communiqué de presse de Marine Le Pen
Le
projet de loi El Khomri sur le droit du travail ne réglera en rien les
difficultés économiques des TPE et des PME, une nouvelle fois grandes oubliées
de cette réforme. Elle rendra en revanche possibles de lourdes régressions sociales pour les salariés, ainsi qu’un
renforcement des dérives
communautaristes au sein des entreprises.
En effet, ce projet révèle une méconnaissance aiguë des problèmes et attentes des
chefs d’entreprise et notamment des patrons de TPE. Il faudrait d’abord
leur permettre de remplir leur carnet de commandes, via un retour de la
croissance. Il s’agit aussi de leur permettre l’accès au crédit et de les
soulager d’une complexité administrative et d’une inflation de normes
paralysante.
En réalité, les conditions posées dans le
projet de loi pour la signature d’un accord font que seules les grandes entreprises, qui disposent d’une représentation
syndicale, pourront appliquer cette dérégulation du code du travail, leur
accordant ainsi un avantage concurrentiel au détriment des petites entreprises
qui représentent pourtant l’essentiel du tissu économique du pays.
On est en outre frappé par l’incroyable
blanc-seing que donne le projet de loi aux revendications
religieuses et communautaristes qui posent pourtant déjà d’énormes
problèmes à beaucoup de chefs d’entreprise confrontés à des demandes inacceptables dans un pays supposé laïc. Au contraire
il faut affirmer beaucoup plus solidement la laïcité dans l’entreprise.
Pour
toutes ces raisons, il est du devoir de tous les défenseurs de la vitalité
économique et de la justice sociale de s’opposer à ce projet de loi.
Ce
projet est clairement d’inspiration bruxelloise, s’inscrivant dans
la feuille de route d’austérité édictée par une Union Européenne aux abois qui
cherche à imposer comme seule voie possible la précarité générale.
L’idée déjà avancée que le gouvernement
puisse avoir recours au 49.3 laisse
perplexe tant il semble évident que cette
procédure va engendrer un surcroît de tensions alors que le pays est déjà
secoué de multiples crises, sociale, migratoire, agricole.