INTERNATIONAL
« Il est impossible de rester dans une union
de forces politiques qui a participé à un coup d’État des oligarques contre le
Parlement », a déclaré Oleh Bereziouk, le chef du groupe parlementaire
du parti Samopomitch. Pour lui, le retrait de ses députés de la coalition
est une évidence.
La veille, c’était Ioulia Timochenko,
l’ancienne égérie de la révolution orange, qui avait retiré son parti, pour
protester contre la manière douteuse dont Arseni Iatseniouk a résisté
à un vote de défiance, le 16 février.
Quand elle a été formée en décembre 2014, la coalition
comptait 5 partis et 283 députés. Elle est aujourd’hui dans une position
minoritaire, avec seulement deux partis, et 217 députés, soit moins que les 226
requis pour former une majorité.
Le Premier ministre ne semble pourtant pas
trop inquiet. Il a exprimé son regret de voir ses partenaires abandonner leurs
postes, mais il semble confiant pour en trouver d’autres. Des formations moins réformatrices et plus ouvertement liées à des
oligarques seraient prêtes à soutenir le gouvernement. Celui-ci peut donc
survivre à cette crise, mais il y aura
perdu sa crédibilité vis-à-vis des soutiens financiers occidentaux et
la confiance de la majorité des Ukrainiens.