IMMIGRATION
L’UE admet que la représentation publique
voulant que la plupart des migrants qui arrivent en Europe soient des réfugiés
était fausse : un rapport de « Frontex »
montre que 60% des immigrants n’ont pas droit à l’asile. Mais une fois
qu’ils sont dans l’Union européenne, un refoulement est à peine possible.
Angela Merkel continue à refuser une fermeture des frontières et des contrôles
appropriés des passeports.
À Bruxelles, un rapport interne suscite
l’irritation : plus de la moitié
des immigrants qui sont arrivés en Europe en décembre dernier n’ont aucun droit
à une protection internationale.
Le vice-président de la Commission européenne, Frans
Timmermans, a déclaré dans une interview au journal néerlandais Nos am
Montag: «Plus de la moitié des gens qui arrivent maintenant en Europe viennent
de pays dont on peut supposer qu’ils ne fournissent aucune raison de demander
un statut de réfugié. Plus de la moitié, 60%.» Ces immigrants ne
sont par conséquent pas des réfugiés de guerre au sens des Conventions de
Genève.
L’UE
serait donc tenue de renvoyer ces 60% au-delà de ses frontières – ne
serait-ce que pour assurer un accueil correct aux véritables réfugiés de
guerre. Si l’UE ne peut pas protéger ses frontières extérieures – ce qui pour
le moment et dans un avenir prévisible – n’est pas le cas, l’Allemagne serait
obligée, selon le droit en vigueur, de contrôler les entrants à la frontière
allemande. S’ils n’ont aucune chance d’obtenir l’asile, l’Allemagne devrait
refouler ces immigrants à sa frontière, selon sa Constitution et le droit
international. Mais le dirigeant du
Parti social-démocrate allemand (SPD) Sigmar Gabriel refuse de protéger la
frontière, parce que ce serait trop cher.