POLITIQUE
C’était
la première intersyndicale depuis 2013. Deux points cristallisent
l'opposition des syndicats au projet de réforme du Code du travail : le
plafonnement des indemnités prud'homales en cas de licenciement abusif et des
mesures qui accroissent le pouvoir unilatéral des employeurs. La CFDT, la
CFE-CGC, la CGT, FSU, Solidaires-Sud, l'Unsa, l'Unef (étudiants) et les
syndicats lycéens UNL et Fidl ont signé un communiqué commun dénonçant un « projet,
élaboré sans réelle concertation ».
Les syndicats réclament le retrait de
ces points car, selon eux, il y un risque d'augmentation des licenciements
abusifs. « Nous, ce que nous dénonçons dans cette loi, c’est un recul des droits
pour nombre des salariés, explique Bernadette Groison, secrétaire générale
de la FSU : il y a la question des indemnités prud’homales, donc les
critères de licenciements. Mais aussi un certain nombre d’articles sur la
formation professionnelle, qui nous inquiètent particulièrement aussi à la FSU. »
Une
grève ?
Un certain nombre de points qui, pour FO et
la CGT, valent une grève. Salué par le patronat et la droite pour sa « flexibilité »,
le projet de loi porté par la ministre du Travail et visant à « libérer
l'emploi » est décrié par les syndicats et la majorité, car jugé
trop favorable aux entreprises.
Force
ouvrière n'a pas signé le communiqué commun car
selon Michèle Biaggi, secrétaire confédérale de FO, la loi El Khomri reste
indéfendable. « Dans ce texte, à chaque article il y a
quelque chose qui va démanteler le Code du travail, qui va démanteler les
conditions de travail, les salaires, les rémunérations. Donc, on ne peut pas
être d’accord là-dessus », souligne-t-elle.
Les
syndicats ont décidé de se revoir le 3 mars prochain pour maintenir la pression
sur le gouvernement.