COMMUNIQUÉ
Communiqué du Général DARY, Président de l’Amicale des Anciens Légionnaires Parachutistes
Au cours du week-end dernier, un de nos
camarades, et non des moindres puisqu’il s’agit du général Christian Piquemal,
a été placé en garde-à-vue, pour avoir participé à une manifestation interdite
par le préfet du Nord.
En ma qualité de Président de l’Amicale des anciens légionnaires parachutistes et à
titre personnel comme citoyen français, je tiens d’abord à exprimer ma
solidarité au général Piquemal, et je lui adresse, à lui comme à ceux qui nous
lirons, ces mots d’Antoine de Saint-Exupéry, qui me semblent tout à fait
opportuns :
« Puisque
je suis l’un d’eux, je ne renierai jamais les miens quoi qu’ils fassent ;
je ne parlerai jamais contre eux devant autrui ; s’il est possible de prendre
leur défense, je les défendrai ; s’ils sont couverts de honte, j’enfermerai
cette honte dans mon cœur et je me tairai ; quoi que je pense alors sur eux, je
ne servirai jamais de témoin à charge ! »
Mais au-delà de cette solidarité, et sans
remettre en cause les institutions françaises que nous tenons particulièrement à
respecter, je tiens à me faire
l’interprète de beaucoup de mes camarades, en exprimant notre étonnement de
citoyen devant la manière dont cet incident a été géré et a pu ainsi déraper,
par tant de maladresses, d’ambiguïtés et d’inopportunité !
D’abord avec beaucoup de maladresses, car si
manifester en dépit d’une interdiction préfectorale n’est pas bien, on peut se
demander si un regroupement, qui, apparemment n’était pas violent, méritait un tel traitement et la garde à vue
volontaire d’un officier général ?
Ensuite avec beaucoup d’ambiguïté, car si
l’on mettait en garde à vue tous ceux qui enfreignent quotidiennement et plus
gravement la loi, il faudrait beaucoup de places dans les prisons françaises ; il
suffit de penser aux « zadistes », aux clandestins,
aux bonnets de toutes les couleurs…. Depuis
quand les Français ne seraient-ils pas égaux devant la loi ?
Enfin cette arrestation est particulièrement
inopportune, car le sujet de l’immigration est à la fois complexe, grave et
sensible et demande, avant tout de la part des services de l’État du calme et
de la pondération ; or mettre un
officier général en garde à vue ne règlera rien, mais, au contraire, ne fera
qu’exacerber la situation.