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Recherchés sur l'île : les
islamistes indonésiens et leur leader Santoso
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es autorités indonésiennes travaillent avec leurs homologues
chinois afin de faire cesser le flux de militants ouïghours cherchant à
rejoindre les djihadistes islamistes du pays musulman, a affirmé Saud Usman Nasution, le chef du contre-terrorisme indonésien.n
La déclaration de Saud
Usman Nasution intervient dans un contexte de préoccupations croissantes en
Indonésie concernant de possibles attaques menées par des sympathisants de l’État
islamique et l’arrestation de 13 hommes sur l’île de Java, dont un musulman
ouïghour avec une veste explosive destinée à faire un attentat suicide.
L’apparition parmi les réseaux indonésiens de militants ouïghours,
qui viennent de la région du Xinjiang dans la région ouest de la Chine,
inquiète aussi le pays du soleil levant sur le potentiel retour de ces
djihadistes expérimentés et entraînés. Les militants islamistes et séparatistes
opèrent dans la riche région du Xinjiang, qui borde l’Asie centrale, où la
violence a causé la mort de centaine de personnes
ces dernières années.
La correspondante française de l’Obs en Chine, Ursula Gauthier,
qui avait notamment remis en cause la qualification de « terroristes » des
militants ouïghours ayant massacré une cinquantaine d’ouvriers chinois Han
travaillant dans une mine de charbon, a interprété l’acte comme une « explosion
de rage » perpétrée pour « probablement venger un abus, une
injustice, une expropriation ». Ces arguments sont utilisés par des
organisations de défense des droits de l’homme pour justifier les départs des
Ouïghours, qui fuiraient l’oppression chinoise mais ne chercherait pas à
rejoindre les militants djihadistes. Suite à son article, la journaliste avait
été expulsée du pays, qui dément restreindre les droits de cette minorité.
Saud Usman Nasution, qui dirige l’agence du contre-terrorisme, a
affirmé dans un entretien donné à l’agence Reuters que « plusieurs Ouïghours
avaient répondu à l’appel émis l’année dernière par Santoso, le soutien le plus
puissant de l’État islamique en Indonésie, pour rejoindre ses combattants ».« L’État islamique et les trafiquants
d’êtres humains les aident à gagner le pays par le Myanmar, la Thaïlande et la
Malaisie jusqu’au repaire de Santoso situé dans la jungle équatoriale dans
l’Est de l’Indonésie », a-t-il ajouté.n