Communiqué
de « Souveraineté, Indépendance et Libertés » (SIEL)
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la clairvoyance qui l’aura toujours caractérisé, Benoît XVI achève avec simplicité
et humilité, c'est à dire avec grandeur, un pontificat dont la postérité reconnaîtra
un jour l’importance.
Œuvrant inlassablement au bien de l’Église
de Rome, en dépit de l'ambiance de christianophobie et des odieuses polémiques
qui auront tenté en vain d'assombrir son ministère, Benoît XVI aura largement
contribué à consolider l’unité de l’Église catholique, refermant en quelque
sorte la parenthèse historique marquée par une interprétation quelquefois
outrancière des réformes engagées par le Concile Vatican II. S’appuyant avec
intelligence sur un magistère universel qu’il a largement revivifié, portant sa
parole lucide sur les cinq continents, il aura largement répondu aux attentes
d'un milliard et demi de fidèles, replaçant notamment le mystère de la Foi au
centre des préoccupations quotidiennes et du message de l’Église romaine.¢
L'émotion qui, dès les premières heures, a
suivi l'annonce de sa renonciation, est le signe évident de l'ampleur de la
magistrature papale dans le monde et singulièrement en France. Le SIEL y voit
la confirmation d'un élément qui, dès son origine, guide sa démarche et inspire
ses orientations : contrairement à ce que veut donner à croire un trop grand
nombre de faiseurs d'opinion, notre nation est en voie de re-christianisation,
cherchant une parole qui se situe systématiquement au-dessus des remugles
ordinaires de l'intimidation idéologique, de la ruse politicienne, des impostures
de la société de la marchandise, du spectacle et de l'esbroufe. L'émotion de
nos compatriotes est un démenti cinglant apporté à tous ceux qui croient
possible d'étouffer en France l'influence de la religion catholique, laquelle
s'exprime aujourd'hui par des voies renouvelées, comme à ceux qui croient que
la laïcité absorbe l'ensemble de la question religieuse, jusqu'à dissimuler la
profonde catholicité de la fille aînée de l'Église, qui reste de fait la
première puissance catholique du monde.
Le SIEL entend aussi rendre hommage au
courage et à l’abnégation d’un homme dont nul ne saurait discuter sérieusement
la sagesse, le rayonnement intellectuel et la force spirituelle. À Benoît
XVI nous devons d'avoir, par ses efforts de rapprochement avec l'Église
orthodoxe, rappelé les fondements d'une autre Europe, mais aussi de mieux
comprendre les enjeux des grands conflits qui agitent notre monde, ainsi qu'il
le fit notamment lors du puissant discours de Ratisbonne en 2006 ; comme nous devons
au cardinal Ratzinger d'avoir fixé les "points non négociables" qui
s'imposent, ou devraient s'imposer, à tout catholique engagé dans l'action
politique, et dont le SIEL s'honore d'être le seul parti français qui les ait
inscrits dans son programme, tels qu'il les a édictés.
Dans un monde désorienté, plus que jamais
marqué par le règne absolu du relativisme et du matérialisme que Benoît XVI
aura combattu sans relâche, le SIEL forme le vœu que le prochain successeur de
Pierre sache répondre pareillement aux défis de ce temps et que, s'inscrivant
dans la continuité des grands papes que furent Paul VI, Jean-Paul II et Benoît
XVI, il fera resplendir le message chrétien, celui de l'amour universel, seul
capable de retenir un monde qui roule aujourd'hui sur les pentes les plus
dangereuses.¢