Les Conseils Généraux après l'élection de 2011 |
L
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'Assemblée nationale a adopté
mercredi soir la création du scrutin majoritaire paritaire pour les départements,
avec deux candidats par canton, un homme et une femme, dans le cadre d'un
projet de loi du gouvernement sur les élections locales. Un nouveau dispositif,
totalement inédit… et pour cause : 2 élus par canton, un système qui va
déboucher sur la réduction de moitié du nombre de cantons pour conserver le
même nombre d’élus !¢
Les
députés PS, majoritaires, ont voté pour. En revanche, à gauche, les élus Europe
Écologie-Les Verts se sont abstenus et ceux de la Gauche démocrate et
républicaine ont voté contre. À droite, UMP et UDI ont également voté contre.
Ce
projet, défendu par le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, avait été rejeté
par le Sénat en janvier. Il s'y était aussi heurté à l'hostilité de la droite
et du centre, mais aussi à l'abstention, sur tout ou partie du texte, du Front
de gauche et des écologistes, qui auraient préféré un scrutin proportionnel,
ainsi que des Radicaux de gauche.
Au
nom de l'UMP, Guillaume Larrivé a affirmé que « ce scrutin va créer de la
confusion et des situations d'inefficacité. Il crée aussi une situation cousue
de fil blanc puisqu'il donne au gouvernement l'occasion de redessiner la carte
cantonale avec des ciseaux dangereux pour la ruralité.
« Je
vous demande de surseoir à votre binôme pour que nous puissions trouver une
solution alternative », a lancé de son côté l'UDI François Sauvadet,
estimant que le gouvernement n'avait pas mené une véritable concertation sur
son projet.
Marc
Dolez (Gauche démocrate et républicaine) a reproché à ce scrutin de ne pas
comporter de proportionnelle, un argument repris par Paul Molac (EELV).
Les
députés se sont ensuite attaqués à l'article 3 du projet de loi, qui prévoit la
réduction de moitié du nombre de cantons, afin de garder le même nombre d'élus
départementaux.
E Ce que les socialistes présentent
comme étant des réformes de progrès et de modernité ne sont, en fait, que du
détricotage systématique de nos institutions. N’oublions pas que l’UE
souhaitait la disparition de la structure « Conseil Général » au
profit de la notion de « Pays ». En 1999 déjà, Jospin avait tenté de
rayer cette structure d’un simple trait de plume, avec l’aval de Chirac. Il s’était
alors heurté à une levée de bouclier des élus toutes tendances confondues.¢