Harlem Désir a tenté hier
samedi de rassurer et de remobiliser les socialistes lors d’une réunion des
secrétaires de section à la Mutualité, les enjoignant de « garder le moral »
et de « ne pas baisser les bras ».
Il
s'agissait du premier rassemblement d'importance des socialistes depuis le
congrès de Toulouse, en octobre dernier. Or, le calendrier a été lourd ces
trois derniers mois pour le gouvernement, bousculé par les « couacs »
au sein de l'équipe Ayrault, par les critiques sévères de la droite mais aussi par
celles du Front de gauche, sans parler des relations houleuses avec ses « alliés »
écologistes. Avec pour corollaire, des sondages en chute libre.
« Notre
parti doit être en campagne permanente pour le changement. Nous devons faire le
service-après réformes, expliquer la cohérence de ce qui est fait », a
lancé le Premier secrétaire du PS devant un parterre de militants sceptiques et
désabusés.
Parmi
eux, Philippe Chevallier, secrétaire fédéral à Grenoble, déclare même: « On
en prend un peu plein la figure. Beaucoup disent: on nous avait promis ceci, on
nous avait promis cela. Et alors?... », en soulignant l'immense attente et
la faible patience qui règnent dans le pays, sur fond de budgets serrés, de vie
chère, de chômage.
« Les
militants socialistes ne sont cependant pas grognons, mais ils disent, c'est
quoi la suite? », ajoute-t-il en espérant quelques actions fortes du
gouvernement qui remonteraient leur moral.
Pas
démonté « pour si peu », Harlem Désir a longuement raillé la droite
qui « depuis huit mois, n'a fait aucune proposition, pas une. Rien!... Si
on était cruel, on dirait que Sarkozy, c'était la droite Guéant, alors que
Copé, c'est la droite néant ». On
rigole comme on peut.
Enfin,
il a mis en garde le Front de gauche qui, selon lui, suscite la « déception »
par son attitude au niveau national, ainsi que par les invectives de Jean-Luc
Mélenchon.
En clair, cette
réunion avait pour but de resserrer les rangs en motivant les troupes. Bon
courage Harlem… Y a du boulot !...