Les 5,2 millions de
fonctionnaires sont appelés aujourd’hui jeudi par trois syndicats à manifester
au gouvernement et à François Hollande, pour lequel les deux-tiers d'entre eux
ont voté, d'une certaine "impatience", notamment sur le pouvoir
d'achat.
"L'heure
de la mobilisation a sonné", a affirmé jeudi matin Thierry Lepaon, le
futur secrétaire général de la CGT. "C'est la première fois depuis que ce
gouvernement est présent qu'il y a une mobilisation de cette ampleur",
a-t-il dit sur RTL.
Selon
la fédération CGT des Services publics, des "perturbations
importantes" étaient déjà recensées jeudi matin dans les services publics
territoriaux, avec des fermetures de services de restauration, de crèches, ou
encore des services de collecte des déchets, à Toulouse, Rennes, Bordeaux,
Nantes ou Paris.
Quelque
120 rassemblements et manifestations sont prévus dans l'ensemble de la France,
dont une manifestation à 14 heures à Paris à partir de Port-Royal vers le
ministère de la Fonction publique. Selon le premier syndicat du primaire, le SNUipp-FSU,
près d'un professeur des écoles sur trois devait être en grève.
La
CGT, FSU et Solidaires, à l'origine de cette journée d'action, réclament une
revalorisation du point d'indice qui sert de base au calcul des salaires et est
gelé depuis 2010.
Mais
ils entendent aussi faire part de leurs revendications sur l'emploi - les
créations de postes dans les ministères "prioritaires" (Justice,
Police, Éducation) devant se traduire par de nouvelles suppressions de postes
ailleurs -. Ils réclament également l'abrogation de la journée de carence (non
indemnisée) en cas d'arrêt maladie, instaurée par le gouvernement Fillon. La
mesure, dénoncée unanimement par les syndicats, aurait rapporté moins de 100 millions
d'euros.
Avec
ce mouvement, les syndicats espèrent peser sur une réunion consacrée aux
carrières et rémunérations prévue le 7 février avec la ministre de la Fonction
publique, Marylise Lebranchu, qui doit permettre d'entrer dans le vif du sujet
après la phase de bilan.
Les
syndicats espèrent en savoir plus sur ses intentions le 7 février. Ils ont
d'ores et déjà prévu de se réunir à nouveau après cette rencontre, pour voir si
leur "impatience" a été prise en compte, n'excluant pas une
"mobilisation beaucoup plus large si les choses restent en l'état".
Avec
AFP