Le
débat fait rage autour du projet de loi initié par le gouvernement qui se
traduit par des tensions palpables entre les partisans de cette mesure qui
estiment qu'il s'agit d'une avancée sociale, et les opposants au projet qui estiment
que cette loi met en grand danger le concept de la famille.
Les avis sont donc partagés et force est de
constater que le sujet divise, que ce soit au plan politique, sur les bancs de
l'assemblée, dans la rue ou dans les chaumières, les nombreux défilés et
marches organisés avec une forte participation par les Pros et les Antis étant
là pour en témoigner.
Puisque ce projet suscite une forte
mobilisation, fait couler beaucoup d'encre et de salive, il faut donc en
déduire qu'il s'agit d'un sujet sensible, d'importance, qui déchaîne les
passions et qu'il serait bon de l'appréhender avec délicatesse, souplesse et
diplomatie.
La démocratie exige un référendum
national
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Devant ce constat, la seule mesure logique
et cohérente qui devrait être prise par le gouvernement qui n'a de cesse de
nous rabâcher que nous sommes en démocratie, serait de proposer que cette loi
fasse l'objet d'une consultation
référendaire nationale, car un passage en force au motif que cette décision
faisait partie du programme du président Hollande ne serait pas la bonne
tactique à adopter puisque à l'évidence, ce projet est loin de faire
l'unanimité au sein de la population et que, sauf erreur, le président élu se
doit d'être celui de tous les Français, y compris ceux qui ne l'ont pas aidé à
accéder au pouvoir et qui n'ont donc pas avalisé son programme, en rappelant au
passage que si François Hollande l'a emporté sur Nicolas Sarkozy, son score ne peut être qualifié de « Tsunamique »
et doit donc être relativisé.
La décision d'entériner ce texte ou de le
jeter aux orties devrait donc être prise en fonction du résultat d'un
référendum, qui devrait, idéalement pour que les choses soient claires, non pas
comme actuellement s'exprimer à la majorité des voix + une, le 49/51 trop
souvent constaté lors des scrutins ne pouvant être considéré comme l'expression
d'une forte majorité, l'adoption du texte ou son rejet devrait être basé sur un
score nettement plus tranché, par exemple un 70/30 ou un 60/40, ce qui
permettrait que le résultat obtenu ne
puisse souffrir de contestation, qu'il se dégage comme étant celui d'une
volonté majoritaire significative, ne laissant aucune place à la polémique et
soit de nature à empêcher que les résultats soient faussés du fait des
tricheries, des irrégularités que l'on constate désormais à chaque élection.
Des pouvoirs de droite
comme de gauche qui se méfient du Peuple
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Si il est possible et sans doute facile de
truander les chiffres sur une poignée de bulletins qui à quelques voix près
font la différence, il devient plus difficile, voire impossible de le faire à
grande échelle, d'où l'assurance que le résultat sorti des urnes soit le reflet de la réelle volonté du peuple.
Mais à ce jour, il n'y a pas beaucoup
d'échos qui tendraient à aller dans cette direction, le pouvoir en place ayant comme le précédent une notion particulièrement sélective et limitée de l'usage de ce droit
du peuple à donner son avis, si l'on en croit le nombre de référendums qui
nous ont été proposés ces dernières années sous des gouvernements de gauche
comme de droite, consultations populaires que l'on peut compter sur le doigt
d'une seule main, même amputée de plusieurs doigts.