Avec la prise de
Tombouctou, François Hollande a remporté une première bataille mais pas encore
la guerre tant les périls paraissent toujours grands pour la reconquête du nord
du Mali. L'opération militaire est toujours soutenue par une majorité de Français
mais ne bénéficie guère à François Hollande dans sa reconquête de l'opinion.
Avec
la prise très symbolique de Tombouctou, François Hollande semble avoir rassuré
tout du moins les siens qui s’inquiétaient de son manque de décision. Moins de
trois semaines après le lancement de l'opération Serval au Mali, la reconquête
éclair des villes du Nord lui confère désormais l'apparence de celui qui n'a
pas hésité à agir « vite et bien », loin des accusations d’hésitation
qui, néanmoins, lui collent toujours à la peau.
Une
posture nouvelle pour le président, « plus grave et plus posée »,
sans doute bénéfique également sur la scène intérieure où il doit faire face à
la gravité de la situation économique et sociale.
Pour
autant, et même si une majorité de Français soutient l'intervention au Mali,
cette adhésion ne bénéficie encore guère à François Hollande dans les sondages.
Malgré une très légère hausse, il reste une large majorité d'opinions négatives
pour le président (58 à 60% de
mécontents).
Alors que la guerre au
Mali s'annonce toujours périlleuse, que le chômage est toujours au plus haut en
France, la reconquête de l'opinion française est donc encore loin d'être gagnée
pour le « chef » de l'État.
Avec
RFI