Florence Cassez et le
corps de Yann Desjeux, otage tué en Algérie, sont arrivés au même moment à
Roissy. L’une a été accueillie en grande pompe, l’autre en catimini. Le
reflet d’une société…
Le
corps de Yann Desjeux, l’otage français tué lors de l’assaut par l’armée
algérienne pour libérer les personnes retenues sur un site gazier du Sahara,
est arrivé jeudi matin à l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle. La
dépouille a été accueillie par la famille du défunt, âgé de 52 ans, lors d’une
cérémonie intime à laquelle a assisté la ministre déléguée des Français de
l’étranger, Hélène Conway-Mouret, animée par l’aumônier catholique de
l’aéroport. Le corps a ensuite été escorté par les proches du défunt jusqu’à un
corbillard, sur les pistes.
Yann Desjeux, un
ancien adjudant-chef du Régiment de parachutistes de l’infanterie de marine de
Mont-de-Marsan (6ème RPIMa),
s’occupait de la logistique sur la base de vie du site gazier où a eu lieu la
prise d’otages. Il avait ouvert depuis un an et demi un restaurant à Anglet (Pyrénées-Atlantiques).
«La
semaine prochaine Yann retrouvera son cher Pays Basque où ses fidèles amis et
compagnons d’armes lui rendront les honneurs, il reposera à Bayonne», a encore
dit son frère.
L’enterrement
n’aura lieu que la semaine prochaine, après l’autopsie du corps dans le cadre
de l’enquête ouverte par le parquet de Paris pour «enlèvement suivi de mort en
relation avec une entreprise terroriste».