La France a fait
circuler au conseil de sécurité des Nations unies un projet de résolution pour
préparer l’autorisation d’une intervention militaire au Mali.
Ce
texte, qui doit être adopté dans les prochains jours est considéré comme la
première étape avant l’envoi d’une force africaine pour aider l'armée malienne
à reprendre les territoires du Nord.
Côté diplomatique, la nomination de Romano
Prodi comme envoyé spécial du secrétaire général de l'ONU pour le Sahel est
saluée. Il devra notamment coordonner l'engagement de la communauté
internationale pour régler la crise malienne.
Cette
résolution se veut une dernière chance donnée à la Cédéao pour présenter un
plan militaire crédible. Le texte donne trente jours au secrétaire général, Ban
Ki-moon, pour obtenir les détails opérationnels que le conseil de sécurité
réclame maintenant depuis plusieurs mois à la Cédéao et à l’Union africaine. La
résolution autorise également l’envoi immédiat de formateurs militaires pour
commencer la réorganisation de l’armée malienne.
Dans
le même temps, le texte encourage les négociations avec les groupes armés du
nord. Cette offre de pourparlers s’adresse avant tout aux Touaregs. Les
officiels de l’ONU ne se font guère d’illusion sur la possibilité de mettre fin
au contrôle des islamistes armés d’Ansar Dine autrement que par la force.
Si le calendrier du
conseil de sécurité est respecté, l’opération de reconquête du nord du Mali
pourrait commencer au plus tôt en mars prochain.
Avec
RFI