La Cour suprême des États-Unis
a examiné, ce mercredi 11 octobre, la plainte qui oppose Abigail Fisher, une
jeune étudiante blanche, à l’université du Texas.
En
effet, cette ex-candidate s’est vue refuser son entrée à l’université en raison
de sa couleur de peau. Un cas qui risque de faire jurisprudence dans toutes les
universités du pays.
En
2008, Abigail Fisher postule à l’université publique du Texas à Austin. La
jeune femme, fraîchement sortie du lycée, ne fait pas partie des 10% de bacheliers
ayant eu les meilleures notes. Elle n’est donc pas admise d’office.
Mais
son dossier va purement et simplement être rejeté par l’université alors que
d’autres candidats sont acceptés sur la base de la « préférence raciale »,
affirme aujourd’hui Abigail Fisher dans une vidéo mise en ligne par
l’association qui la défend.
« On
m’a appris, depuis que je suis petite, explique la jeune femme, que
toute sorte de discrimination est mauvaise. Qu’une institution d’enseignement
supérieur agisse comme ça, ça me parait totalement incohérent ».
« La
diversité raciale est un objectif légitime », rétorque l’université,
soutenue par des dizaines d’organisations de défense des droits de l’homme.
60
ans après avoir forcé l’université du Texas à inscrire un étudiant noir dans
son école de droit, la Cour suprême doit décider si la discrimination positive
est contraire à la Constitution américaine.
Et décider de son sort
au Texas, mais également ailleurs dans le pays, tant cette décision risque de
faire jurisprudence.
Avec
RFI