Le Conseil supérieur
de l'audiovisuel préconise dans un rapport « d'assouplir les règles
d'égalité de temps de parole entre candidats avant l'élection présidentielle ».
Dans les faits, il s’agira tout simplement de réduire le temps de paroles de
ceux qu’il qualifie de « petits candidats » au profit de ceux que le
système à choisi par avance.
Le
CSA suggère également « d'uniformiser les fermetures des bureaux de vote »,
a indiqué vendredi son président, Michel Boyon. Proposition qui, cette fois,
serait effectivement une bonne chose.
Dans
ce rapport rédigé par Christine Kelly, membre du CSA chargée du pluralisme,
l'institution préconise la suppression de la période intermédiaire avant
l'ouverture de la campagne officielle, au cours de laquelle l'égalité du temps
de parole entre les candidats est de mise.
Actuellement,
les déclarations des candidats et de leurs soutiens sont décomptées en trois
temps: pendant une première période, cette année du 1er janvier au 19 mars, les
médias audiovisuels doivent respecter une équité du temps de parole entre
candidats.
Dans
une seconde période, qui se termine la veille de l'ouverture de la campagne
officielle (cette année le 9 avril), l'égalité du temps de parole est de mise.
Puis, dans une troisième période, l'égalité est de mise également pour le temps
d'antenne, avec obligation de programmes comparables pour tous les candidats.
Or, cette règle, très contraignante, a été vivement critiquée par les chaînes
de radio et de télévision.
Le CSA propose donc de
ramener la période d'égalité du temps de parole à deux semaines, contre cinq
actuellement.
"Je
crois maintenant que le problème est bien vu (...) Donc j'espère, et j'ai même
la conviction que ça va être fait avant 2017. Mais de grâce faisons le
maintenant, parce que ce ne sera pas à un an de l'élection présidentielle qu'on
le fera", a souligné M. Boyon, lors d'un déjeuner organisé par
l'Association des journalistes Médias (AJM).
Le
CSA préconise également de fixer "une heure de fermeture commune pour
l'ensemble des bureaux" de vote, actuellement ouverts jusqu'à 20H dans les
grandes villes et 18H ailleurs, pour éviter les fuites de résultats avant 20H,
a expliqué M. Boyon.
Ces deux premières
propositions restent soumises à une décision de l'exécutif. Ce seront donc les
socialistes qui choisiront.
L'institution
réfléchit aussi à imposer une équité du temps de parole entre candidats lors de
l'organisation de primaires au sein des partis politiques, retransmises à la
télévision.
"Il
faut que l'on réfléchisse à ce que le CSA s'assure que l'équité entre ces
candidats est respectée", a dit M. Boyon.
Avec
AFP