Je hais les
aristocrates… vous savez… ces gens qui considèrent le peuple comme un bétail
sans importance, un bétail dont la seule fonction est de les servir, un bétail
dont on peut user à sa guise, que l’on peut croiser et recroiser indéfiniment
avec n’importe qui, n’importe quoi, un bétail que l’on peut blesser, estropier
ou faire mourir sans vergogne, un bétail avec lequel on peut même s’amuser et
se distraire de mille façons…
Je
hais les aristocrates… ces gens qui considèrent qu’eux seuls existent et que le
peuple n’existe pas… ces gens qui s’arrogent le droit d’être les seuls humains
dignes de ce nom sur cette terre et qui exigent que l’Histoire ne parle que
d’eux, uniquement d’eux… ces gens qui « font faire » mais qui disent
ou qui exigent que l’on dise qu’ « ils ont fait ».
Car
en fait, l’Histoire ne parle jamais des peuples, JAMAIS !
L’HISTOIRE
DES PEUPLES N’EXISTE PAS !
Seule
existe l’histoire des aristocraties qui utilisent les peuples. C’est écœurant,
révoltant, déprimant, à se taper la tête contre les murs, mais c’est ainsi.
Les
historiens oublient ou occultent presque toujours l’histoire des peuples. Cela
montre à quel point les populations sont ignorées, depuis toujours, et à quel
point, aujourd’hui encore, les peuples peuvent être méprisés par ces aristocraties.
Qu’elles soient de droite ou de gauche, elles sont toutes persuadées que la
civilisation dans laquelle elles vivent tombe directement du ciel et leur est
due… bref, fait partie du décor. Et pourtant… et pourtant, NON ! Elle ne fait
pas partie du décor, elle n’est pas naturelle, elle est toujours produite par
un peuple, un grand peuple. L’inconscience des aristocraties n’a d’égale que
leur prétention.
Non
seulement, qu’elles soient du sang (monarchies), des fonctionnaires
(communisme), de l’armée (dictatures), de la religion (islam), ou de l’argent
(capitalisme)… elles ignorent complètement le peuple… mais les historiens font
de même. Ils ne s’intéressent qu’à la façon dont ces aristocraties l’utilisent
: une bataille ici, une bataille là, une conquête ici, une conquête là, une construction
ici, une construction là, quelques statues, quelques peintures, et c’est tout.
C’est pratiquement tout. Le reste ne les intéresse pas, ou à peine. Le peuple
est effleuré, ignoré ou méprisé. Personne ne s’intéresse à son Histoire.
En
fait, on ne s’intéresse qu’aux vicissitudes des aristocraties. À leur façon
d’utiliser bien ou mal le monde matériel dans lequel elles vivent. Le peuple,
lui, est toujours considéré comme quelque chose d’absolument sans intérêt… Et
pourtant !
Ce
sont bien les grands peuples qui font les grandes civilisations et non pas
leurs élites. Aucune élite, aussi brillante soit-elle ne peut quoi que ce soit
sans un grand peuple. Il faut des gens ingénieux, inventifs, créatifs, travailleurs,
entreprenants, honnêtes, généreux, courageux… sinon on a un monde matériel nul.
Le
monde matériel dans lequel je vis, dans lequel nous vivons est l’œuvre d’un
grand peuple. Ce que j’ai dans mon assiette vient du travail et du savoir-faire
du paysan. Quant à l’assiette, il a fallu la concevoir, la créer, la fabriquer.
Idem pour les couverts, idem pour la table, la chaise, le carrelage, le ciment
et le plâtre des murs, les portes, les poignées de porte, les fenêtres, les
vitres, la lampe, l’électricité qui l’alimente, l’eau qui est dans mon verre,
mes chaussures, mes vêtements, sans compter mon stylo à bille, ma voiture, ma
télé, mon téléphone portable, mon réfrigérateur, ma machine à laver, mon four à
micro-ondes et jusqu’à l’ordinateur dont je me sers, etc. Le moindre petit
objet ou outil dont je me sers ou dont nous nous servons, est chaque fois
l’œuvre d’un type de génie, que ce soit une pointe, un marteau, une épingle,
une épingle à nourrice, une vis ou un écrou… Je pense au génial gaulois qui inventa
le tonneau, à Léonard de Vinci, à Jacquard et son métier à tisser, à Barthelemy
Thimonnier et sa machine à coudre, à l’acier de Thomas et Guilchris, à Diesel
et son moteur à explosion, aux frères Lumières, à Pasteur, à Calmette et Guérin,
à tous les médicaments, tous les appareils médicaux ou chirurgicaux qui ont été
créés.
C’est
fabuleux. Notre peuple à inventé, créé et mis au point des centaines de
milliers, peut-être des millions d’objets différents qui nous rendent la vie
plus sûre, plus facile, plus agréable. Qu’en disent nos historiens ?… Rien !
S’en inquiètent-ils ? Pas le moins du monde !
Ils
vous parlent de la révolution industrielle, mais c’est à peine s’ils vous
parlent des inventions. Ils vous parlent des égyptiens, des grecs, des romains,
mais c’est à peine s’ils vous parlent de leurs inventions. Pour eux, il
semblerait, là aussi, que le monde matériel dans lequel ils vivaient n’a absolument
rien d’exceptionnel. Il est tout naturel. On ne s’étend pas sur les outils, les
techniques et les armes que les uns et les autres ont inventés. On ne dit pratiquement
rien des milliers et des milliers d’objets géniaux qu’ils ont créés… non, ceci
n’est que broutilles, évidences toutes naturelles et sur lesquelles il est sans
intérêt de se pencher.
Non
! Ce qui est bigrement plus intéressant c’est de relater par le menu toutes les
intrigues de cour, les décisions plus ou moins absurdes des chefs et des
chefaillons, les batailles, les victoires, les défaites, les conquêtes ou les
pertes de territoires. Dans tout cela, le peuple génial qui a généré la
civilisation, qui continue à la produire et à la maintenir… n’est rien. On vous
parle d’untel qui a décidé à telle date de la construction de tel ou tel
édifice et c’est à peine si l’on s’inquiète de qui l’a réalisé et dans quelles
conditions, avec quels outils. On vous parle d’untel qui a décidé d’une campagne
militaire et c’est à peine si l’on s’inquiète des armes, des soldats, de leur
courage et leur dévouement.
L’Histoire
n’est en fait que le récit de la vie plus ou moins dissolue des aristocraties
en place. Le peuple… rien… néant !
Parfois
un mot échappe ici ou là pour dire qu’il existe, mais on sent bien qu’en parler
agace au plus haut point l’historien.
Les
historiens sont les héritiers des chroniqueurs.
Les
chroniqueurs étaient de fins lettrés au service d’un notable, chargés de
consigner tous ses faits et gestes par écrit, afin qu’il puisse un jour passer
à la postérité. Évidemment tous ces gens-là léchaient abondamment les bottes de
leurs maîtres. En fait, l’historien est un chroniqueur qui a pour maître
l’aristocratie en place. Que lui importe le peuple.
C’est
pour cela que l’on ne trouve nulle part l’Histoire des peuples, c’est à dire
tout simplement l’inventaire de son génie… de toutes ses inventions. Ce qui
différencie l’homme des animaux, c’est l’invention. Un grand peuple est un
peuple qui invente beaucoup. C’est tout simple. Mais pensez-vous… pour les
historiens ça ne vaut pas tripette, ça n’a aucune importance ! Et bien si ! Ça
a beaucoup d’importance, une importance extrême, majeure… car l’histoire des
peuples explique tout. Elle explique comment une civilisation naît, vit et
meurt.
Ce
sont toujours les grands peuples qui font les grandes civilisations, jamais les
élites … les meilleures élites du monde ne peuvent rien sans un grand peuple.
Ce sont les égyptiens qui ont fait l’Égypte, les grecs la Grèce, les romains
Rome, et il est certain que s’ils s’étaient mélangés tout de suite aux peuples
voisins ni l’Égypte, ni la Grèce, ni Rome n’auraient jamais existé. Seulement
voilà… les élites finissent toujours par l’oublier… alors commence le grand
métissage obligatoire, exotique et « classe »… chez les barbares quelques
exceptions assimilables font illusion un moment, puis le grand peuple disparaît
et sa civilisation avec lui… c’est l’écroulement.
Si
les égyptiens, les grecs ou les romains avaient refusé d’écouter leurs
dirigeants où en seraient-ils ? Sûrement sur Mars ou une autre planète plus vivable….
sûrement. Le flambeau de l’Égypte décadente a été repris grosso-modo 1 000 ans
après par la Crète et la Grèce, juste en face. Celui de la Grèce fut repris
grosso-modo 1 000 ans après par Rome, et celui de Rome grosso-modo 1 000 ans
après par les nord-européens. Quant à la Chine infiltrée et abattue par les
mandchous et les mongols, il lui fallut grosso-modo près de 2 000 ans pour s’en
remettre. Que de millénaires perdus !
Quand
est-ce que les hommes cesseront d’évoluer et de se métisser, d’évoluer et de se
métisser, d’évoluer et de se métisser, d’évoluer et de se métisser, de monter
et de descendre, de monter et de descendre, de monter et de descendre… Quand ?
C’est aberrant !
S’il
existait une Histoire des peuples on s’apercevrait bien vite des dangers du
métissage... même les plus en mal de largesse, de générosité, de grandeur et de
gloire… même les plus snobs… et on arrêterait tout, tout de suite.
En
fait s’élever au-dessus du commun des mortels en ne servant plus, mais en se
faisant servir est le but suprême de chaque homme. C’est la nature humaine.
Cet
Éden, après la mort, que la religion promet aux gens du peuple, le pouvoir
l’offre aux aristocrates, de leur vivant.
Qu’ils
soient de droite, de gauche, du centre ou d’ailleurs, sitôt qu’ils sont au
pouvoir
Les
hommes oublient tout, TOUT, se vautrent dans les ors et le luxe, considèrent
leur position comme méritée, due, et le reste de l’humanité comme légitimement
à leur service.
L’aristocrate
s’occupe avant tout de lui-même. Les autres sont là pour le servir.
Il
a envie d’une terre… il envoie ses gens. Il a envie d’une colonie… il envoie
ses gens. Il veut défendre sa terre… il envoie ses gens.
Il
veut beaucoup d’argent… il déplace ses usines.
Il
manque d’argent, il taxe ses gens.
Il
trouve que la religion n’a plus assez d’emprise sur ses gens, il en fait venir
une autre qui fait marcher tout le monde à quatre pattes.
Il
trouve ses gens trop rétifs… il les mélange vite à d’autres n’importe lesquels,
n’importe qui, n’importe quoi, mais il les mélange.
Il
n’y a pas plus incivique qu’un aristocrate.
Les
aristocrates d’aujourd’hui, ceux qui font venir chez nous tous les miséreux de
la terre pour obtenir des bas-salaires, s’appellent « la droite ».
Ceux
qui les font venir pour avoir des électeurs s’appellent « la
gauche ».
Mais
ne nous y trompons pas… qu’ils se disent de droite ou qu’ils se disent de
gauche, ce sont des aristos, de purs aristos, tout aussi fats, snobs,
inconscients, prétentieux et puants que l’étaient les aristocrates de
l’ancienne noblesse.
Ils
ont changé de nom mais pas de nature.
Ils
sont toujours là et bien là.
POUR
EUX, LE PEUPLE C’EST DE LA M..DE !
Ils
affichent d’ailleurs le plus grand mépris et le plus grand dégoût pour ceux qui
ont l’indécence de se pencher sur le sort du peuple et les traitent de…
POPULISTES.
Les
aristocrates, de quel bord qu’ils soient, de quel parti politique qu’ils
soient, de quelle religion qu’ils soient… je les renifle à un km à la ronde.
JE
LES HAIS !
Une
révolution est dans l’air !