Henri Guaino a jugé
vendredi excessive la décision du Conseil français du culte musulman (CFCM) de
porter plainte contre le secrétaire général de l'UMP, Jean-François Copé, pour
ses propos controversés sur le ramadan.
Le
député-maire de Meaux s'est attiré des critiques jusque dans sa famille
politique pour avoir, lors d'un meeting le 5 octobre à Draguignan (Var), narré
l'anecdote d'un enfant qui s'était "fait arracher son pain au chocolat par
des voyous qui lui expliquent qu'on ne mange pas pendant le ramadan".
Il
relate un fait similaire dans son ouvrage "Manifeste pour une droite
décomplexée" paru le 3 octobre.
Dénonçant
une atteinte à la dignité des Français musulmans, le CFCM a annoncé jeudi le dépôt
d'une plainte.
"Je
pense que c'est excessif, ce n'est pas une bonne réaction. La bonne réaction,
c'est de participer au débat, de condamner, de critiquer si on n'est pas
d'accord, pas de toujours chercher le juge", a commenté Henri Guaino, ancien
conseiller spécial de Nicolas Sarkozy, sur i>TELE.
"Je
ne suis pas d'accord avec ce qu'a dit Jean-François Copé, ce n'est pas ma façon
de faire de la politique, je pense qu'il faut que les hommes politiques
apaisent", a souligné le député UMP des Yvelines, qui n'a toujours pas
pris parti dans la bataille pour la présidence de l'UMP.
"La
politique, ça ne commence pas par l'indignation, ça commence après
l'indignation, quand on dit ce qu'on veut faire pour que les gens puissent
vivre ensemble", a-t-il poursuivi.
"Mais on a quand
même le droit dans le débat public d'aborder certains sujets. Si, dès qu'on
ouvre la bouche, on se retrouve devant un tribunal, il n'y a plus de débat
public", a dit Henri Guaino, ajoutant que les propos de Jean-François Copé
n'étaient pas "racistes".
Avec
Reuters