EADS et BAE Systems
ont annoncé, ce mercredi 10 octobre, la fin de leurs discussions de fusion,
faute d'être parvenus à convaincre Paris, Berlin et Londres de renoncer à leurs
prérogatives. Un échec salué par la Bourse. Les deux titres ont aussitôt
affiché des valeurs en hausse.
Pas
facile de construire une véritable industrie européenne de défense. En moins
d'un mois, le projet de fusion EADS-BAE aura été balayé. La faute aux
gouvernements britannique, français et allemand, qui n'ont pas réussi à se
mettre d'accord, affirme-t-on de source industrielle.
On
sait que Paris et Berlin souhaitaient pouvoir exercer un contrôle sur la
nouvelle entité. En conservant des parts, dans le cas des Français, ou en montant
au capital du groupe pour les Allemands. Les Britanniques n'y étaient pas
favorables. Ils ont tenté de convaincre leurs partenaires. Les discussions ont
bien avancé mais n'ont pas débouché sur un accord.
Cette
fusion avortée est bien la preuve qu'il est très difficile de faire ménage à
trois quand on parle d'aéronautique et de défense en Europe, et quand on parle
de milliards de dollars et de centaines de milliers d'emplois.
Tom
Enders, le patron d'EADS, considéré comme l'initiateur du projet, regrette que
la fusion n'ait pas marché. En Allemagne, les réactions sont plus partagées.
Avec
RFI