POLITIQUE
Emmanuel Macron a été interpellé au salon de l'agriculture
|
A
|
u cours de sa longue visite au salon de l'agriculture, qui ouvre ce 24 février, Emmanuel Macron a essuyé les traditionnels sifflets réservés aux politiques. Il a également eu un échange tendu avec un agriculteur.
Alors qu'il traversait les allées du salon de l'agriculture qui ouvrait le jour même, Emmanuel Macron a essuyé quelques sifflets ce 24 février, lors de sa première visite en tant que président de la République.■
LE GLYPHOSATE, SUJET DE DISCORDE
E
|
mmanuel Macron a eu également un échange tendu avec des agriculteurs de la FNSEA, syndicat majoritaire dans la profession agricole. Le chef d'État a même été invité, par l'un d'eux, «à rester calme». «Moi, je suis calme, je m'adresse poliment moi», intervient un agriculteur, visiblement surpris qu'Emmanuel Macron perde ses nerfs sur le sujet du glyphosate. En effet, les agriculteurs français ont montré une certaine inquiétude sur le manque d'alternative au célèbre herbicide, utilisé notamment pour les récoltes de céréales ou les vignes.
Strict, d'Emmanuel Macron leur a alors répondu : «Moi j'aurais à répondre de ce que je fais demain et après-demain. Dans le passé, on a dit que l'amiante n'était pas dangereux. Les dirigeants qui l'ont laissé passer, ils ont eu à répondre. Moi, les ouvriers agricoles, les consommateurs qui demain diront "vous aviez le glyphosate, vous le saviez, vous n'avez rien fait", ils me regarderont les yeux dans les yeux.»
Emmanuel Macron a effectivement dû s'expliquer sur son engagement en novembre 2017, celui d'interdire de glyphosate «au plus tard dans les trois ans». Des agriculteurs inquiets alors que leurs voisins européens, après une décision des États membres de l'Union européenne le 27 novembre, pourront continuer à utiliser le produit durant les cinq prochaines années.
INQUIÉTUDES SUR LES OGM ET LES VIANDES AUX HORMONES
F
|
ace aux agriculteurs, Emmanuel Macron a dû aussi s'expliquer sur la menace de l'import des viandes aux hormones et de la nourriture OGM sur les étals français avec l'accord de libre-échange en négociations entre l'UE et le Mercosur.
Comprenant cette crainte, le président a tout de même écarté l'hypothèse protectionniste :
«L'avenir de l'agriculture n'est pas dans la fermeture, quelle qu'elle soit. Vous êtes dans une filière [les céréales] qui exporte. Ça ne marche pas de dire "On ferme d'un côté et on ouvre de l'autre". Notre économie, notre agriculture, c'est d'ailleurs l'une de ses fiertés, elle est exportatrice. Elle a donc besoin d'être ouverte. On est gagnants sur le Mercosur, la négo n'est pas finie, moi j'ai mes lignes rouges.»
«L'avenir de l'agriculture n'est pas dans la fermeture, quelle qu'elle soit. Vous êtes dans une filière [les céréales] qui exporte. Ça ne marche pas de dire "On ferme d'un côté et on ouvre de l'autre". Notre économie, notre agriculture, c'est d'ailleurs l'une de ses fiertés, elle est exportatrice. Elle a donc besoin d'être ouverte. On est gagnants sur le Mercosur, la négo n'est pas finie, moi j'ai mes lignes rouges.»
Maintenant leurs positions, deux agriculteurs sont restés dubitatifs : «On est gagnant à quel niveau ? Pas au niveau agricole», s'est désolé l'un d'eux.
Confiant, Emmanuel Macron s'est dit prêt à faire bouger les lignes au sein de l'UE pour que celle-ci puisse mieux contrôler les normes.
Le président, accompagné du ministre de l'Agriculture Stéphane Travert, a également été sifflé pendant plusieurs minutes par une dizaine de membres des Jeunes agriculteurs, qui ont brandi des T-shirts portant l'inscription «Attention agriculteurs en colère».
►Plus tôt, une quinzaine de militants pro-vegan avaient aussi manifesté très brièvement, avant d'être expulsés des lieux.■ Avec Source
VOUS AIMEZ FPI-LE GAULOIS, ALORS FAITES-LE
CONNAITRE