mardi 16 janvier 2018

Mais taisez-vous donc Mesdames ! par NINON

TRIBUNE LIBRE

J
'ai longtemps hésité avant d'écrire ce billet d'humeur, et puis je me suis dit que ma voix, celle d'une ménagère de plus de cinquante ans, dixit les sondages,  après avoir  lu toutes les horreurs qui foisonnent dans la presse dite « bien-pensante », « pro féministe »....et prête à sacrifier ce « Mâle » que tout le monde critique mais dont on ne saurait se passer avouons-le sincèrement, devait donner son point de vue.

D
epuis l'annonce de Rose McGowan et consœurs, dénonçant les sévices sexuels du magnat de l'industrie cinématographique Harvey Weinstein dont elles auraient fait les frais, il ne se passe pas une journée sans qu'une starlette ne rejoigne le lot des suppliciées et des terrorisées du sexe.

Personnellement, ces témoignages me laissent froide. Demandons-nous - une minute - pourquoi ces jeunes femmes après avoir subi les horreurs de cet être abjecte, n'ont-elles pas déposé plainte immédiatement a la sortie de la chambre d’hôtel, chambre ou elles allaient négocier leur contrat de leur plein gré ?

Peur, humiliation, tétanisation, sentiment de déchéance, je peux comprendre cela après les premières heures de supplice impose par cet immonde et grossier personnage. Mais une fois ces sentiments évacues, il me semble que ces dames  auraient pu et du dénoncer sans aucun état d'âme le petit jeu de cet obsédé.

Au lieu de cela, certaines ont reçu un gros chèque pour faire taire leur ego et faire bouillir la marmite, d'autres ont eu droit à une tête d'affiche au box-office, les plus méritantes un coup de pouce pour les oscars. Et pourquoi ? Parce que le choix de devenir une actrice reconnue, « bankable » et oscarisée a été plus fort que celui de se faire respecter.  Il ne faut pas oublier qu'elles n'ont pas fait carrière sous la contrainte, ni avec les cachets d'une ouvrière, mais passant le plus clair de leur temps  à changer de partenaire pour le bien de leur promotion. Comment les prendre au sérieux maintenant que le succès est avéré ?

Nous avons eu droit avec la remise des trophées de la 75e soirée des Golden Globes a une logorrhée hollywoodienne de ces magnifiques actrices, toutes vêtues de noir en  protestation a ces attouchements physiques et au chantage libidineux d'une promotion canapé,  dans de non moins magnifiques robes de créateurs, aux décolletés rivalisant de profondeur, parées de somptueux bijoux,  nous raconter, disais-je, combien la femme, la mère, l'actrice avait été maltraitée ces 30 dernières années par le grand méchant puissant magnat de l'industrie cinématographique et par leurs confrères masculins.

Aucune n'est venue habillée en robe de bure crier son indignation....abusée, violée certes, mais avec élégance....

Mme Oprah Winfrey adulée ce soir-là, par toutes ses copines reconnaissantes de leur passage dans son émission pour la mise en lumière de leurs carrières, se sentant  pousser des ailes pour bientôt tenter la Maison Blanche, n'a pas hésité a cracher son venin sur ce vilain Weinstein qu'elle embrassait pourtant goulument en lui avalant l'oreille il n'y a pas si longtemps, et lors des nombreuses soirées qu'elle organisait pour lui présenter de futures et potentielles actrices « bankables ». Comment penser une seule seconde qu'elle n'était pas au courant des déviances du monsieur en question....

La seconde, Merryl Streep, grande actrice s'il en est, se réveille au bout de 35 ans pour dénoncer les attaques sexuelles dont elle fut l'objet, mais aussi et surtout pour reparler de son cheval de bataille, l’égalité des salaires à Hollywood. Eh oui, « money is money ». À croire que la bataille du sexe est directement liée a celle du portefeuille.

Jusqu'à nos actrices françaises qui, ne voulant pas être en reste, dénoncent elles aussi des gestes déplacés et des attouchements non consentis dont elles furent l'objet au pays de l'Oncle Sam.

Aujourd'hui elles se donnent toutes la main pour crier à hue et à dia les souffrances physiques et morales qu'il leur fallut subir pour exercer leur art. Alors excusez-moi mesdames, mais je ne peux m'empêcher de penser que vous étiez bien conscientes de ce qui se passait dans ces chambres d'hôtel, et que des deux maux, tout bien réfléchi, vous avez choisi le moindre à l'époque. Assumez donc vos choix.

Oui mesdames, je suis de celles qui pensent comme notre grande Catherine Deneuve et notre séduisante Laetitia Casta  « qu'il ne faut pas pousser trop loin le bouchon ».

Non mesdames, tous les hommes ne sont pas des porcs loin de là. Que ce soit dans l'industrie cinématographique ou les entreprises lambda.  La galanterie, les compliments, la main posée sur une épaule, le baiser sur le bout des doigts au retour d'une soirée, ne sont pas des actes de déviance sexuelle, ne confondons pas tout.

« L'homme propose, la femme dispose », dit le dicton, l'auriez-vous oublié ?

Ces mouvements « balance ton porc », « Mee Too », et toutes ces paroles de mégères en quête de retrouvaille de notoriété qui ont fait boule de neige dans le showbiz planétaire, s'élèvent contre les violences faites à ces dames du 7e art, qui visiblement n'ont pas l'air si traumatisées, mais seulement  humiliées par l'industrie qui ne les sollicite plus. La stupidité rend méchant c'est bien connu.

Mais quid de la violence faite aux femmes dans le monde entier ? De ces femmes anonymes de ces villes,  villages ou peuplades (sans parler ici de religion) et dont personne ne parlera jamais.

De quelle violence parlons-nous ? Celle qui vous donne la possibilité de vous défendre en dénonçant vos prédateurs, ou celle plus sournoise insidieuse qui laissera la femme sur le carreau sous les coups de l'autre ? Et pourtant mesdames les actrices et autres chanteuses, vous trouvez normal d'aller vous produire dans ces pays ou le cachet négocié vous fera oublier pendant quelques heures les regards lubriques et concupiscents de ces mâles en rut, en occultant que ces vieux barbons se tapent des petites filles obligées de subir les assauts répétés des maris, frères, oncles et cousins de la maisonnée.  De quelle violence faite aux femmes est-il donc question ?

Moi je parle de vraies violences faites aux femmes, de celles de tous les jours de la vraie vie.  De celles qui sont violées dans la rue, à la sortie d'une boite de nuit, d'une soirée entre amis, ou lors d'un cambriolage, de celles qui sont battues par leur mari ou compagnon ivre et/ou sous l'emprise de substances illicites, de celles qui se font agresses dans les transports en commun, de celles qui sont soumises à la terreur d'un homme qu'elles pensaient bon et aimant et qui se révèle machiavélique et destructeur.

Oui ces femmes là n'osent pas porter plainte par peur des représailles qui se termineront par leur mort si elles parlent, ou par le chantage de maltraitance aux enfants si elles osent se plaindre. Pourquoi ? Parce qu'elles n'ont pas le compte en banque qui leur permettra de crier haut et fort en prenant un avocat brillant, que ces hommes sont des porcs.

►Voilà les vraies violences faites aux femmes qui doivent être combattues, et non pas cette mascarade hollywoodienne de starlettes en mal de reconnaissance devant la fuite de leur jeunesse et de leur pouvoir de séduction, ou tout simplement parce que les plus jeunes sont déjà prêtes à se tailler la part du lion.■

Ninon




La décadence

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