TRIBUNE LIBRE
Le
déficit structurel de la balance commerciale États-Unis/Chine perdure
depuis
des dizaines d’années avec des chiffres gigantesques.
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L
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risque d’une guerre commerciale États-Unis/Chine augmente tous les jours pour
une raison très simple : le déficit structurel de la balance commerciale
États-Unis/Chine perdure depuis des dizaines d’années avec des chiffres
gigantesques ; il s’est élevé à la modique somme de 276 milliards de
dollars en 2017. La Chine, qui était le 6eexportateur mondial en 2000, est
devenue le premier exportateur mondial depuis 2010.■
L
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e « manager » Trump n’est pas un intellectuel, mais réalise
avec son bon sens que les choses ne peuvent plus durer ainsi, sous peine de
mettre les États-Unis, tout comme l’Europe d’ailleurs, au chômage. C’est la raison pour laquelle, à juste
titre, il a commencé son mandat en mettant fin au traité de libre-échange
transpacifique, sachant, malgré l’inconvénient de laisser un vide comblé
par la Chine, qu’on ne peut pas faire d’omelette sans casser des œufs.
Le problème, pour Trump,
c’est d’avoir le courage de mettre le pied dans la fourmilière chinoise, de
déclencher les hostilités avec les critiques et les cris d’orfraie des
entreprises multinationales qui vont tomber de toutes parts, car si nos
pseudo-élites occidentales savent critiquer, elles ne sont pas courageuses,
elles se refusent à prévoir et, depuis
quarante ans, elles ne voient pas plus loin que le bout de leur nez ou de leur
mandat électoral.
Il
semble que Donald Trump soit véritablement en train de préparer une guerre
commerciale avec son négociateur de la Maison-Blanche, Bob Lighthizer ; il
est sur le point d’imposer de très sérieuses sanctions commerciales
unilatérales à la Chine, ce qui entraînera inévitablement des représailles de
la part de Pékin.
Les négociateurs de Trump
travaillent et analysent depuis des mois les dommages causés par la concurrence déloyale, le vol et le
piratage de propriété intellectuelle par les entreprises chinoises,
notamment dans le secteur des logiciels, de l’aéronautique, de l’automobile, de
la chimie et de la pharmacie.
L’auteur :
Marc ROUSSET,
Économiste,
Ancien
haut dirigeant d'entreprise
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Gary Cohn, le principal
conseiller économique de Trump, s’appuie sur la loi commerciale américaine de
1974. Il veut mettre fin au transfert de la propriété intellectuelle en Chine,
condition d’entrée des entreprises américaines sur le marché chinois. La lâcheté, la trahison et la stupidité des
pseudo-élites occidentales sont les seules raisons pour lesquelles ces réalités
porteuses de chômage n’ont jamais été mises en évidence.
Le
préjudice sur dix ans évalué par les États-Unis serait de 1.000 milliards de
dollars. Les sanctions prendraient la forme de droits de douane
et de quotas d’importation visant les exportations chinoises telles que
l’électronique grand public. Des interdictions salutaires – ce que devrait
faire l’Union européenne depuis longtemps, et ce que commence tout juste à
réaliser l’Allemagne – pourraient aussi être appliquées aux investissements
chinois aux États-Unis. Pékin
riposterait alors bien évidemment en frappant les exportations agricoles et
aéronautiques américaines.
Trump a tout juste
lorsqu’il estime que, depuis l’entrée de la Chine en 2001 à l’Organisation
mondiale du commerce, avec des hypocrites bien rémunérés du style Pascal Lamy,
la Chine a inondé l’Occident de produits subventionnés, bénéficiant d’une main-d’œuvre bon marché tout en maintenant sur son
territoire des protections et des pratiques illégales.
L’idée de Trump, c’est
d’attaquer la Chine adolescente dès maintenant sur son talon d’Achille – comme
Reagan a procédé avec l’URSS, en lui imposant des efforts économiques
impossibles à soutenir dans une course gigantesque aux armements -, mais
n’est-il pas malheureusement déjà trop tard pour la Chine ? Il n’est
jamais trop tard pour bien faire car le temps continue de travailler pour la
Chine et, un jour ou l’autre, il faut avoir le courage de crever l’abcès sous
peine de disparaître. À noter, enfin,
que ce qui vaut en matière économique et commerciale vaut également en matière
migratoire !
Trump a tout juste
lorsqu’il estime que, depuis l’entrée de la Chine en 2001 à l’Organisation mondiale
du commerce, avec des hypocrites bien rémunérés du style Pascal Lamy, la Chine a inondé l’Occident de produits
subventionnés, bénéficiant d’une main-d’œuvre bon marché tout en maintenant
sur son territoire des protections et des pratiques illégales.
L’idée de Trump, c’est
d’attaquer la Chine adolescente dès maintenant sur son talon d’Achille – comme
Reagan a procédé avec l’URSS, en lui imposant des efforts économiques
impossibles à soutenir dans une course gigantesque aux armements -, mais
n’est-il pas malheureusement déjà trop tard pour la Chine ? Il n’est jamais trop tard pour bien faire
car le temps continue de travailler pour la Chine et, un jour ou l’autre, il
faut avoir le courage de crever l’abcès sous peine de disparaître.
►À noter, enfin, que ce qui vaut en
matière économique et commerciale vaut également en matière migratoire !■