GUERRE
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Le 8°RPIMa défile
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J
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e ne
sais pas si « la guerre est une chose trop sérieuse pour être confiée aux
militaires », mais l’actualité démontre que la guerre menée contre le
terrorisme islamique par « les autorités civiles » est perdue
d’avance si ces autorités gèrent comme elles le font la
« guerre » qu’elles disent vouloir mener. Le tout récent procès du
frère du tueur de Toulouse et de Montauban est significatif à cet égard.■
A
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u nom du sacro-saint
principe voulant que la France soit un « État
de droit », les responsables civils croient pouvoir « faire la guerre » selon les
lois du temps de Paix et traiter les criminels de guerre selon
les lois applicables à un voleur de pommes.
Alors certes une première
prise de conscience est-elle patente dans la nouvelle loi sur la lutte contre
le terrorisme, qui vient d’être adoptée, puisque si le frère du
tueur de Toulouse avait été jugé en fonction de ce nouveau texte, alors
aurait-il écopé de 30 ans de réclusion et non 20 ans. Il est donc prouvé que le
législateur peut prendre conscience de l’inanité des mesures prises
jusqu’ici pour lutter contre le terrorisme islamique.
Il
appartient ainsi désormais aux responsables politiques de « faire de
la Politique », c’est à dire de faire la guerre selon des dispositions
légales qui leur permettent de la gagner. L’opinion publique le demande et
seuls quelques idéologues « hors sol », pensent que la guerre est un
acte banal s’accommodant de la loi ordinaire.
Concluons donc en disant que
la guerre contre le terrorisme islamique
est une chose trop vitale pour la Nation, pour être confiée à des magistrats
pour qui le code civil du temps de Paix serait à lui seul dissuasif et
dénonçons ceux qui par lâcheté proclament aujourd’hui qu’il ne s’agit pas de
mener une guerre….
►Sans
doute faut-il que ces politiques envisagent de redorer le blason de feu les
tribunaux militaire, lorsqu’il s’agit de juger des criminels de guerre… de
plus en plus nombreux à court terme, semble-il.■ Source
S
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aint-Cyrien, le
général de division (2S) Daniel ROUDEILLAC est né en 1937. Il sert dans les
troupes aéroportées jusqu’en 1994, et exercera notamment les fonctions de
Commandant supérieur en Caraïbe. Chef de corps au Liban et au Tchad, il
commande le Groupement aéroporté avant de rejoindre Bonn en Juin 1989 où il
sera l’Attaché de Défense de l’ambassade de France en Allemagne. Il suit à ce
titre les travaux des planificateurs de la Bundeswehr et veillera à la
pérennité de la coopération militaire franco-allemande. Germaniste, co-auteur
d’un dictionnaire de défense, ancien auditeur du Centre des Hautes Études
Militaires (CHEM) et de l’Institut des Hautes Études de la Défense Nationale
(IHEDN), le Général D. ROUDEILLAC est Officier du Mérite de l’Allemagne
Fédérale et Commandeur de la Légion d’Honneur et de l’Ordre National du Mérite).