TRIBUNE
LIBRE
La campagne électorale pour la
présidentielle de 2017 vient de connaître un tournant sans doute décisif avec
un tremblement de terre de magnitude 7 enregistré dans le camp des Républicains.
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On vient en effet d'apprendre
que François Fillon, candidat
déclaré à la primaire à droite qui devra désigner le candidat face à la gauche,
vient de recevoir un appui inespéré et un soutien de poids, le chanteur Renaud ayant annoncé sous forme de
scoop avec courage et modestie que son bulletin de vote lui serait destiné.
Il s'agit donc d'un pavé
dans la mare, d'une annonce qui devrait, telle un tsunami, bousculer tout sur
son passage, à condition bien sûr de convenir que Renaud est un chanteur de talent et que son influence puisse être
considérée comme déterminante politiquement !
François
Fillon, qui avait enregistré un retard significatif dans la
course à l'investiture, se voit donc « boosté » de façon
magistrale et a donc rejoint et même dépassé ses principaux rivaux qui n'ont
pas la chance de bénéficier d'un tel coup de pouce hautement médiatique.
Par contre, la Droite
incarnée par François Fillon et
galvanisée par ce renfort aussi inattendu que salvateur va se heurter
immanquablement à une riposte féroce en forme de contre-offensive venant de la
gauche. Et il faut s'attendre à ce que dans les prochaines heures, un joker ne
sorte de la poche de l'un des participants à la primaire rose pour équilibrer
le rapport de force. Il est fort
probable que Djamel Debouze se manifeste
pour venir apporter son nom prestigieux dans l'escarcelle de l'un des
candidats, à moins, bien sûr, que Josiane Balasko ou Guy Bedos ne soient les plus rapides.
La
bataille pour connaître les deux adversaires qui s'affronteront en mai 2017 est
donc lancée à droite comme à gauche et, compte tenu de la
qualité des bouffons qui portent l'étendard de chaque camp, le choix pour les
électeurs devrait se montrer particulièrement délicat.
À
moins d'opter pour la troisième voix. Celle qui n'a pas besoin du
renfort et de l'aide de guignols pour motiver l'électorat, et c'est bien
entendu le Front National qui, lui,
ne va pas chercher ses soutiens dans le caniveau, dans les bistrots, ou chez
les intermittents du spectacle en perte de vitesse.