IMMIGRATION
Il
s’agit pour les forces navales et
aériennes de l'Otan de repérer en temps réel le moindre mouvement de
navires, y compris de petites tailles, entre les côtes turques et les îles
grecques. Des renseignements précis seront alors transmis à l’agence « Frontex » de protection des
frontières extérieures de l’UE, laquelle coordonne les interventions des
garde-côtes turcs et grecs, chacun dans ses eaux territoriales.
Pour les moyens de détection, des
navires, des avions et des satellites militaires de l'Otan apporteront donc une vue
d’ensemble très précise de la zone maritime d’intervention, vue qui
faisait jusque-là défaut à « Frontex ».
L’arraisonnement des embarcations de
passeurs sera en principe l’affaire des garde-côtes. Cependant, en cas de
sauvetage en mer opéré par des unités de l'Otan, les migrants recueillis seront directement ramenés en Turquie.
Aucune limitation dans le temps n’a été fixée à cette mission.
Quant
aux moyens, l'Otan a déjà donné l’ordre à l’une de ses deux flottilles
permanentes en Méditerranée, rattachée à l’une des bases souveraines
britanniques à Chypre, d’appareiller et de mettre cap sur la mer Égée où les
premières unités devraient arriver sous 48 heures.
Cette flottille, à
laquelle participent par roulement les marines des pays de l’Alliance
atlantique, comprend actuellement cinq frégates et escorteurs battant pavillon
italiens, canadiens, grecs et turcs, des navires néerlandais et danois
devraient rapidement venir les appuyer.