LIBERTÉ D’EXPRESSION
Incontestablement, le général Piquemal est un patriote, désespéré de constater que la
patrie – la terre de nos pères – est mise en grand danger par l’afflux
migratoire dont les premières implantations massives menacent la survie même
d’une ville française : Calais.
Les plus anciens d’entre nous se souviennent
d’avoir écouté à l’école communale le récit de ce fameux épisode de la guerre
de Cent Ans où Calais, assiégée en 1347 par Édouard III, roi d’Angleterre, n’a
plus d’autre solution que de subir l’humiliation d’une reddition, six de ses
« bourgeois » étant alors
obligés, corde au cou, de remettre les clefs de la ville à l’envahisseur
anglais.
L’Histoire se répète. Cette fois, la
situation est inversée, les envahisseurs (qui ne sont pas français) visent
l’Angleterre, qui n’en veut pas, bien sûr. Du coup, les Calaisiens sont, pour
certains, contraints de quitter leurs terres et leurs maisons sous la pression
migratoire, et le « siège »
perdure.
Mais que s’est-il passé entre le moment où le général
Piquemal a été jeté dans les geôles calaisiennes et celui où il a été libéré
pour « regretter » ensuite dans les médias sa présence militante à
Calais ?
On se souvient de l’aventure survenue au Maire de Venelles, l’an dernier, qui
souhaitait interdire l’islam en France, et qui disparut pendant plusieurs jours
avant de réapparaître pour se confondre en excuses et expliquer qu’il souffrait
d’un cancer de la langue et, de ce fait (?), avait tenu des propos incohérents
qui l’avaient conduit logiquement en hôpital.
On se souvient, plus récemment, des paroles
de Charlotte Rampling : « C’est du racisme anti-blanc »,
pour s’élever contre les protestations des acteurs noirs qui se plaignaient de
n’avoir reçu aucun « Oscar »,
et qui fit marche arrière le lendemain.
Un militaire, un homme politique, une actrice… Tous les
trois n’auraient-ils pas été victimes de manœuvres ou de pressions de la police
de la pensée, cette pensée unique, maintenant mondiale, dont la puissance,
infiltrée dans tous les rouages de la société, n’a désormais plus de limite ni
de garde-fou ?
Garde-fou ? On aurait parié que
le militaire possédait le plus d’atouts dans son jeu pour résister au mieux au
lavage de cerveau. Eh bien, non, pas plus que les deux autres.
Pour entamer un combat décisif, héroïque,
révolutionnaire, il faut un caractère déterminé mais aussi une solide formation
politique et, surtout, une foi, une spiritualité transcendante pour venir à
bout des obstacles d’une manière inflexible.
Les
deux derniers militaires qui ont tenu leurs engagements jusqu’au bout en sont
morts : le lieutenant Roger Degueldre et le lieutenant-colonel
Jean-Marie Bastien-Thiry, fusillés en 1962 et 1963 pour avoir voulu garder
l’Algérie à la France.