INTERNATIONAL
Dans
tous les cas, les avions de chasse grecs ont intercepté les aéronefs turcs, dont deux d'entre
eux étaient armés. Ces incidents se sont déroulés au-dessus des îles Égéennes.
En outre, les médias grecs ont publié des
informations quant à une nouvelle crise entre la Turquie et la Grèce,
crise liée à la visite du Premier ministre grec Alexis Tsipras en Iran la
semaine dernière et durant laquelle son avion a été forcé de changer de
cap à cause de décisions turques.
Tsipras, qui utilise souvent des avions
militaires, devait se poser pour ravitaillement à Rhodes, considérée par Ankara
comme une zone démilitarisée. Par conséquent, la Turquie n’a pas donné
l’autorisation à l’avion de Tsipras de décoller de Rhodes pour ensuite
traverser la Turquie.
Ce n’est pas la
première fois que des avions turcs pénètrent dans l’espace aérien grec,
provoquant des tensions entre les deux pays. Selon les données de l’Université
de Thessalie, pour la seule année 2014, le
ministère grec de la Défense a enregistré 2 244 violations de cet ordre de
la part des avions et des hélicoptères turcs.
En 2015, les forces aériennes turques ont violé les
frontières grecques pas moins de 1 300 fois, dont au moins 31 fois au-dessus
des îles grecques. Suite
à la chute du Su-24 russe, abattu par la Turquie, la réaction
grecque a été très vive, plusieurs manifestations antiturques ayant été
enregistrées.
Ces tensions ont lieu alors que l’Otan
envisage de déployer des patrouilles navales dans les eaux de la mer Égée afin
de contrôler l’afflux de migrants et le trafic de réfugiés qui ne cessent
d’augmenter.