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a presse alémanique a enquêté sur le comportement de l'armée
suisse face aux potentielles recrues radicalisées. Pratiquer de manière
agressive un islam extrémiste est une raison pour être exclu de l'armée. C'est
ce que nous apprend ce dimanche le journal « Schweiz am Sonntag »
qui précise que cette décision a concerné quatre personnes à ce jour.n
Appartenir à l'exercice, en
Suisse, permet d'accéder à une arme personnelle. Elle permet aussi, selon les
incorporations, d'en manipuler toutes sortes d'autres, y compris des explosifs.
Aussi bien, l'administration militaire éclaircit-elle au travers d'une analyse
de sécurité, le potentiel de risque de chaque personne susceptible d'être
recrutée et armée.
Ce que trouve parfaitement
normal la socialiste zurichoise Chantal Galladé qui plaide, dans « Schweiz
am Sonntag » pour qu'ainsi aucune personne suspecte d'extrémisme
puisse entrer en possession d'une arme personnelle militaire.
La socialiste avait déposé
en juin 2014 une motion parlementaire destinée à renforcer plus
encore les obstacles légaux à la remise d'une arme d'ordonnance à des personnes
présentant des signes d'extrémisme. Intitulée «Ne pas remettre d'arme
d'ordonnance aux extrémistes faisant l'apologie de la violence», son
texte plaidait ainsi: «Le Conseil fédéral est chargé de compléter
l'article 113 de la loi sur l'armée de telle sorte que l'on puisse aussi
refuser la remise de l'arme personnelle aux personnes qui ont exprimé par la
parole ou par le geste, à plusieurs reprises, des idéologies extrémistes
faisant l'apologie de la violence.»
Dans sa réponse, le Conseil
fédéral, en juillet 2014 a fait valoir que «l'article 113 LAAM dans sa formulation
actuelle donne assez de latitude pour ne remettre une arme de l'armée qu'aux
personnes chez lesquelles on ne perçoit aucun potentiel élevé de violence.»
Le journal « Schweiz
am Sonntag » précise dans son enquête que, pour 2014, 1213
recrues potentielles ont échoué au test de sécurité et n'ont donc pu accéder à
l'incorporation.n