Le premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen
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es Danois ont clairement rejeté par référendum, jeudi 3 décembre,
une participation accrue aux politiques de justice et de police de l'Union
européenne.
Ce référendum, le huitième soumis aux électeurs du royaume
scandinave depuis son adhésion à l'UE en 1972, portait sur le renoncement aux
dérogations dont il bénéficie depuis le traité de Maastricht dans les affaires
de police et de justice de l'UE.
« C'est un non
net. Je respecte totalement la décision des Danois qui ne veulent pas perdre le
contrôle de leur destinée », a déclaré le Premier ministre danois Lars Lokke Rasmussen lors
d'une conférence de presse au siège du gouvernement à Copenhague. Le « NON »
des Danois recueille près de 54% des suffrages. Pas fous, les Danois !n
Sortie
d'Europol
Emmené par une majorité de
partis représentés au parlement, le camp du oui faisait valoir que le Danemark
devait coopérer davantage avec ses 27 partenaires européens dans la lutte
contre le crime organisé, la fraude financière transfrontalière et la menace
djihadiste.
Concrètement,
un non au référendum doit faire sortir le Danemark d'Europol, l'agence
européenne de coopération policière et judiciaire, à partir de 2016.
Le camp du non plaidait de
son côté qu'un blanc-seing des électeurs au projet du gouvernement signifiait «plus
d'UE» et faisait courir le risque, à moyen terme, d'un abandon de
souveraineté en matière de politique migratoire. Que du bon sens.
Fronts
marqués
Cinq partis dont les
libéraux du Premier ministre Lars Lokke Rasmussen et les sociaux-démocrates, la
principale formation de l'opposition, s'étaient mobilisés en faveur du oui
tandis que les nationaux du Parti populaire danois (DF) étaient contre.