Juncker, le grand gagnant du jeu
européiste
« Qui veut gagner des
millions ?»…
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L
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es 55.000 eurocrates auront passé un bon Noël: ils vont en effet
empocher une prime pouvant atteindre plusieurs milliers d’euros, assortie d’une
augmentation de salaire de 2,4% applicable dès le premier janvier de l’année
prochaine, qui coûtera près de 100 millions aux contribuables européens, rapporte
« The
Times ».n
Le bonus se rapporte en fait
à un rattrapage de cette augmentation, qui aurait dû être appliquée sur les 6
derniers mois de cette année. Cette hausse des salaires intervient à la
suite d’un gel de 2 ½ ans, et elle inaugure le retour des augmentations
annuelles à partir de 2017.
La revalorisation de salaire
portera la rémunération annuelle de Jean-Claude Juncker, le président de la
Commission Européenne, à 314.000 euros.
À celle-ci s’ajoute une indemnité de résidence de l’ordre (qui vise à compenser
le fait qu’il doive résider à Bruxelles) de 48.000 euros. Encore un « damné de la terre » !...
Les statistiques montrent
qu’entre 2000 et 2010, les effectifs des institutions de l’UE se sont
développés de plus de 62%, alors
qu’au cours de cette période, l’UE ne s’est elle-même accrue que de 53%, si
l’on rapporte son passage de 15 à 28 États membres en pourcentage. Le
personnel du Parlement européen a continué de s’étoffer en dépit du fait que le
nombre de députés européens s’est réduit de 766 à 751 l’année dernière, et que
les institutions de l’UE se sont engagées à réduire leurs effectifs de 5% sur les
deux prochaines années. Dans le même temps, le nombre de fonctionnaires
des institutions nationales a eu tendance à baisser dans les différents pays
membres de l’UE.
Dans une interview avec le
Times, Kristalina Georgieva, vice-présidente de la Commission chargée du Budget
et des Ressources humaines, a expliqué que cette augmentation était justifiée
au regard du blocage du mécanisme d’augmentation automatique des salaires des
eurocrates sur les 5 dernières années, pour tenir compte des politiques d’austérité
dans la zone euro, et de l’indignation suscitée par le niveau de dépenses de
Bruxelles. « Ce n’est pas un très gros chiffre », a-t-elle jugé,
expliquant que l’augmentation était issue d’un calcul automatique. « Nous
ne l’avons pas demandé. C’est ce qui a été calculé. Je pense que c’est
justifié », a-t-elle ajouté, précisant : « Sur cette période, nous
avons augmenté la semaine de travail pour la passer à 40 heures, contre 37,5
auparavant. Cela signifie que les gens travaillent plus pour le même salaire ».
On
va pleurer, peut-être !…n