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AHITI – Plus de 500 personnes ont manifesté, samedi 9 novembre,
contre le projet d'une mosquée « sauvage » à Papeete, capitale
administrative de la Polynésie française dans l'île de Tahiti.
Certains
avaient écrit à la bombe des slogans tels que : « La charia
faut pas charrier », « La burqa, beurk » « Touche pas à mon
cochon », « Pas raciste mais réaliste ». Pas un mot ni à la télévision ni à la radio !...
Romain
Bonnard, un des organisateurs de cette manifestation déclare : « C'est
pour dire non à l'islam radical et informer la population de ce qu'est vraiment
l'islam et des dérives de cette religion. C'est une religion qui veut prendre
le pouvoir. Ce qui nous dérange le plus, c'est de voir ce qui se passe en
France, l'insécurité générée à cause de cette religion et ceux qui la
pratiquent. Ȣ
Les
critiques se concentrent sur la personnalité d'Hischam El Berkani, un jeune
imam de 23 ans, venu comme par hasard de Seine-Saint-Denis, en banlieue
parisienne, arrivé à Tahiti en septembre dernier avec l'intention d'ouvrir ce
lieu de culte musulman au cœur de Papeete.
Sa
méthode, ses façons de faire ont heurté de nombreux Polynésiens. « Il
apparaît comme un extrémiste, selon ce qu'en dit la presse. Il vient ici du
jour au lendemain et prétend qu'il peut ouvrir comme ça une mosquée. Ici
beaucoup de gens pensent que cet imam n'est pas venu avec des intentions pures
», déplorent les manifestants.
Sur
le sujet, Teaki Dupont Teikivaeoho, première élue UMP de Polynésie et
conseillère régionale de Bretagne où elle réside actuellement, déclare :
« Cette
‘mosquée’ se trouve dans un immeuble. C'est un simple local de bureau réaménagé
en lieu de culte. La population a eu le sentiment d'être trahie. Si cette
personne débarquée de banlieue parisienne pouvait tromper son monde en
camouflant un lieu de culte et de conversion sous l'appellation ‘centre
culturel musulman’, toutes les peurs sont permises. Nous sommes un peuple
tolérant et ouvert mais qui a été colonisé il y a 140 ans. Si la religion
chrétienne est très répandue et fait désormais partie de la culture
polynésienne, ce n'est pas du tout le cas de l'islam ».
Aujourd'hui,
Hishan El Barkani ne répond plus au téléphone, attendant l'avis favorable de sa
demande, en vue de réorganiser ce lieu de culte, et ce, dans des conditions
plus légales.¢
Manifestation contre le
projet d'une mosquée à Papeete