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es adeptes de la pensée unique et obligatoire ne cessent de dénoncer l’appartenance à « l’extrême droite » de tous ceux qui contestent leur point de vue, qu’il s’agisse des opposants au « mariage pour tous » ou à l’avortement, des catholiques nostalgiques de la liturgie antérieure à Vatican II, des défenseurs de l’identité française ou de la laïcité républicaine face à la montée de l’islam, des partisans du rétablissement de la peine de mort, du contrôle des frontières ou de la préférence nationale.
Cette étiquette considérée comme infamante, mais jamais définie, permet de discréditer ses contradicteurs sans avoir à leur répondre, qu’ils soient journalistes, écrivains, hommes politiques ou simples citoyens. Les victimes de cette pratique intolérante cherchent d’ailleurs le plus souvent à se défendre de l’accusation qui les accable, sans même interroger leurs procureurs sur le sens qu’ils donnent à cette notion.¢
Associée à tort au nazisme et au fascisme, doctrines fondamentalement de gauche issues du socialisme et de l’idéologie du progrès qui, à l’instar du communisme, ont conduit à l’instauration de régimes totalitaires dans lesquels l’individu est entièrement soumis à la toute-puissance de l’État, « l’extrême-droite » correspond au contraire à un courant de pensée conservateur, voire réactionnaire au sens propre du terme: celui qui réagit aux attaques menaçant la société, proche du concept de l’«in-nocence» développé par Renaud Camus.
Particulièrement attachés à la souveraineté de la nation et à son indépendance, à la défense des traditions et de la culture françaises, aux valeurs patriotiques et familiales, à la liberté individuelle s’exerçant en vue du bien commun et plus généralement aux racines chrétiennes et gréco-latines de la civilisation occidentale, ses partisans se situent, dans le contexte actuel de la vie politique française, aux confins des droites bonapartiste et légitimiste telles que définies naguère par le politologue René Rémond.
Si l’inculture politique n’était pas devenue la chose du monde la plus répandue
dans la France d’aujourd’hui, l’appartenance réelle ou supposée à « l’extrême droite » ne servirait plus d’anathème pour neutraliser ses adversaires, mais pourrait être légitimement revendiquée par ceux qui défendent des convictions toujours partagées, malgré la dictature du « politiquement correct », par bon nombre de nos compatriotes…¢
dans la France d’aujourd’hui, l’appartenance réelle ou supposée à « l’extrême droite » ne servirait plus d’anathème pour neutraliser ses adversaires, mais pourrait être légitimement revendiquée par ceux qui défendent des convictions toujours partagées, malgré la dictature du « politiquement correct », par bon nombre de nos compatriotes…¢
Laure Fouré pour Riposte Laïque (posté par Marino)