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elon le baromètre Figaro Magazine-TNS Sofres, les cotes de confiance de François Hollande et de Jean-Marc Ayrault continue à baisser : -5% en un mois, ce qui amène le président de la République à 30% de confiance et le Premier ministre à 28%. Les plus bas scores date à date depuis les mandatures de Mitterrand et Maurois (hormis Édith Cresson) ! Quant à elle, Marine Le Pen tient bien ses positions.¢
Mais c’est dans le détail qu’on s’aperçoit que c’est la base de leur électorat traditionnel qui commence à bouder.
En effet, la seule catégorie professionnelle qui faisait encore majoritairement (et de justesse) confiance au chef de l’État le mois dernier était les salariés du secteur public : 51%. La chute est de -18%, et il n’y a plus qu’un fonctionnaire sur 3 à faire confiance au chef de l’État. Pour le Premier ministre, il passe de 44% à 30% dans la même catégorie professionnelle.
Sur le plan politique, ce sont les sympathisants du Front de gauche qui lâchent François Hollande, passant de 57% à 41% de confiance, soit –16%. Pour Jean-Marc Ayrault, les chiffres sont respectivement de 53% et 33%, soit -20%.
Ce n’est guère mieux chez les alliés écolos : François Hollande observe une chute de -15% pour se retrouver à 33%, et les chiffres sont de -4% et 34% pour Jean-Marc Ayrault.
Il n’y a plus que les sympathisants socialistes à faire confiance aux deux têtes de l’exécutif, mais là encore avec des bases spectaculaires : 69% (-8%) pour le Président de la République et 60% (-9%) pour son Premier ministre.
On pourrait continuer à multiplier les chiffres qui montrent la dégringolade de l’exécutif dans son électorat traditionnel (35-64 ans, professions intermédiaires, employés, catégories moyennes, etc.). Du reste, à part Manuel Valls, aucun ministre ne se trouve dans le « top 10 » des « cotes d’avenir » mesurées par TNS Sofres.
E Tous les autres sont même derrière… Marine Le Pen ! (voir le tableau ci-après).
Ce pessimisme général se traduit également par la première question du sondage : pour 80% des sondés, les choses ont tendance à aller plus mal (71% des sympathisants de gauche et 90% des sympathisants de droite). Seuls 5% pensent que les choses vont en s’améliorant.¢
Le Figaro