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a présidente du Front
national, Marine Le Pen, a estimé mardi que l'euro, "aggravé par son taux
de change démentiel", était "largement responsable" de la
fermeture d'un millier d'usines depuis 2009, en réclamant à nouveau une dévaluation
et la fin de la monnaie unique (voir
le communiqué sur Le Gaulois).
"Au
moment où une partie de la classe politique fait mine de découvrir le drame de
l'euro cher, à l'instar des ministres Montebourg et Moscovici qui commencent à
balbutier sur le sujet, on réalise l'ampleur du vide stratégique de ces mêmes
gouvernants qui avouent ne rien envisager de faire pour régler cet immense
problème", écrit la dirigeante du FN dans un communiqué.
"Depuis
des années, le Front National tire la sonnette d'alarme sur l'échec de l'euro,
aggravé par son taux de change démentiel. Cet euro largement responsable de la
disparition depuis 2009 d'un millier d'usines en France", ajoute Marine Le
Pen, reprenant une étude publiée par Les Echos mardi.
MARINE
LE PEN FAVORABLE À UNE DÉVALUATION DE L’EURO
Pour
le gouvernement français, la hausse de l'euro observée depuis deux mois est
préoccupante, car une monnaie trop forte pèse sur les exportations.
"Une
zone monétaire doit avoir une politique de change sinon elle se voit imposer
une parité qui ne correspond pas à l'état réel de son économie", a déclaré
François Hollande au Parlement européen, à Strasbourg.
Deputée
européenne, Marine Le Pen était intervenue juste avant le président français
pour réclamer une dévaluation de la monnaie unique.
"Cette
dévaluation ne règlerait pas le problème de fond, bien sûr, parce que celui-ci
reste l'existence d'une monnaie unique pour tant de pays si différents, mais
elle donnerait un petit bol d'air pur, un petit bol d'air provisoire", a déclaré
Marine Le Pen.
Mais
selon elle, c'est l'existence même de l'euro qui doit être remise en cause.
"Cette monnaie unique, il faudra bien accepter de (la) déconstruire
ensemble avant qu'elle ne le fasse d'elle-même dans la surchauffe et la panique
des salles de marchés", a-t-elle lancé.
Avec
AFP