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es pays de la zone
euro doivent aller jusqu'au bout de leur projet d'union bancaire, notamment en
créant une assurance commune des dépôts, sous peine de mettre en danger l'économie
du bloc, affirmait hier un document de travail du Fonds monétaire international
(FMI).
Les
17 pays de la zone euro se sont difficilement accordés en décembre sur un
projet d'union qui doit permettre à la Banque centrale européenne (BCE) de
superviser les 200 banques les plus importantes du secteur à partir de mars
2014.
Le
projet prévoit également la création d'une autorité dite de « résolution »,
qui pourrait gérer la fermeture de banques défaillantes et alléger ainsi la
responsabilité souveraine des États.
« L'union
bancaire n'est bien sûr pas une panacée, mais elle peut être centrale dans la
lutte contre la crise actuelle, en brisant le cercle vicieux entre les coûts de
financement des États et ceux des banques », dit la note intitulée « Une
union bancaire pour la zone euro ».
Aujourd’hui,
l'intégration bancaire est accueillie avec frilosité par un certain nombre de membres
de la zone euro. En particulier l'Allemagne qui craint que la BCE devienne à
terme le seul superviseur du secteur et qui a déjà plaidé sans succès contre
une recapitalisation directe des banques par le Mécanisme européen de stabilité
(MES).
Les
chefs d'État et de gouvernement de la zone euro ont convenu en juin dernier que
le MES puisse injecter directement des fonds aux établissements en difficulté,
une décision avant tout destinée à sauver le secteur bancaire espagnol.
Prenant
le contrepied de la ligne allemande, la note de travail du FMI se prononce,
elle, en faveur d'une supervision unique par la BCE, pour une mise en œuvre
"sans délai" de la recapitalisation directe par le MES et pour la
création d'une assurance commune des dépôts.
« Le
développement des compétences nécessaires au sein de la BCE et le renforcement
de sa crédibilité en matière de supervision constituent un défi qui ne doit pas
être sous-estimé », reconnaît le document.
Avec
Reuters