En maraude avec Christophe Boudot,
Pasteur Blanchard, Bruno Gollnisch et Gilles Clavel
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a Maraude du Pasteur
Blanchard..., rendez-vous est pris Porte d'Italie où le Pasteur m'attend en
compagnie de son épouse, Catherine et de mon homologue responsable départemental
du FN 93, Gilles Clavel.
Il
est déjà 21h et une nuit de maraude, de partages avec ceux qui n'ont plus rien
m'attend. C'est Noël, une nuit de gala est devant nous !
Qui se
trouvent sous les piles de cartons ? A bien y
regarder, ce sont des dizaines et dizaines de pauvres gars dont la
forme recroquevillée se détache soudain des trottoirs parisiens. Privilégiant
les grilles d'aération du métro ou les portes cochères, nos amis semblent
soudain surgir de partout. Ils cherchent le sommeil malgré le froid et le
vacarme incessant des véhicules qui, parfois, les frôlent.
Les
rôles sont bien répartis. Bruno
Gollnisch qui arrive du Portugal nous ayant rejoint est préposé à la
distribution des chocolats de Noël. Ses connaissances linguistiques vont nous
être bien utiles, il peut parler six ou sept langues. Gilles
distribuera les boites de sardines et le café pendant que je fouillerai dans
les sacs à la recherche des vêtements et chaussures à la bonne taille.
Nous
abordons un petit groupe : des Polonais. Ils connaissent bien le Pasteur qui les aide régulièrement.
Celui-ci sait les détendre et lance un bon mot pour chacun. Patrick qui vit
sous ce pont près des Invalides depuis dix-sept ans, un autre plus loin,
Michel qui a arrêté de boire s'étant mal remis du décès
d'un camarade. Et puis, il y a Yves. Celui-ci lit un
pavé de huit cents pages, "l'homme convenable" à la
maigre lueur d'un panneau publicitaire.
L'action sociale: une priorité des Patriotes |
Maintenant, nous
abordons un autre quartier et voilà Francis, une célébrité locale. Il
sort de l'hôpital mais a de nouveau rassemblé ses cartons, ses couvertures. Il
demande des tee-shirts, des rasoirs. Catherine qui a l'habitude rassemble
tout cela. Gilles lui trouve même une paire de chaussures à sa taille.
Francis est heureux et son sourire est notre récompense. Parfois, la
police de la ville vient le chasser ou pire l'oblige à dormir dans les
centres d'accueil de Montrouge ou Nanterre. "Ils sont trop loin
et nous accueillent dans la saleté et l'insécurité. De toute façon, ils
nous remettent dehors à 5H30 du matin. Même pas le temps de se
réchauffer...", déclare-t-il avec une certaine résignation.
Puis la
voiture roule sur les quais de la Seine, tout à coup, près de Bercy se
dresse un campement assez hétéroclite. Des jeunes Roumains échoués là
nous font signe. Ils cherchent des chaussures, certains sont pieds-nus,
nous leur donnons aussi des pulls et des manteaux. Une jeune fille
sort de sa tanière de cartons et de bâches multicolores. Elle n'a pas plus
de seize ans. Nous lui trouvons un joli blouson bien chaud, elle le
prend sans mot dire avec une paire de bottes. Quelques minutes après, je
repasse près d'eux et remarque que le blouson n'est plus sur ses épaules mais
sur celui de son compagnon.
Il
est 1h30, nous approchons de la fin. Les énormes sacs de couvertures, pulls,
chaussures... préparés par le Pasteur
et son épouse sont presque vides. Nous repérons un groupe de gens couchés à
l'entrée d'un magasin de chaussures de marque, boulevard des
Capucines. Une femme âgée se réveille à notre bonsoir. Les autres dorment, elle
me demande des chaussures. Miracle ! La paire de bottes fourrées
qui reste est à sa taille. L'éclair de joie qui brille dans ses
yeux me comble. Puis, très vite, elle se rendort après avoir remercié le Pasteur et toute l'équipe
pour leur gentillesse.
Il
est 2h30, Bruno Gollnisch nous
invite à terminer la soirée dans une brasserie, rue de la paix près de l'Opéra.
Un café, et la conversation devient philosophique. Au bout d'une heure de discussion intense
sur la pauvreté en France et sur l'aide sociale que nous, Patriotes, pouvons
apporter à ces malheureux, chacun se quitte en se promettant de se revoir bien
vite pour recommencer.
Merci au Pasteur à son
épouse, à Bruno et à Gilles. Cette nuit-là, nous avons simplement aidé et
réchauffé un peu les cœurs de ces naufragés de la vie qui vivent par milliers
sous nos fenêtres et que nous ne voyons plus...
Par Christophe Boudot
Secrétaire départemental FN du
Rhône
Membre du bureau politique