« Une bonne baffe au Qatar et
les autres pays arabes du Golfe comprendront… » L’article qui suit est
signé par l’Américain Hugh Fitzgerald, rédacteur associé de la New English Review
et membre du conseil d'administration du World Encounter Institute.
L
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e riche, le petit
Qatar mène allègrement son propre djihad contre l’Occident, à grands coups de
pognon, de tous ces milliards qu’il ne mérite pas (ils ne sont que le résultat
du hasard qui a placé de gigantesques gisements de gaz naturel à sa portée). Sa
principale arme, c’est la propagande de la chaine Al Jazeera, dans sa version
arabe comme dans sa version anglaise légèrement édulcorée.
Sarkozy et l'émir Al-Thani |
Mais
le Qatar contribue également au djihad par son appui et son secours à Youssef
Al-Qaradawi, ce religieux sunnite pernicieux qui soutient, qui défend par tous
les moyens tous ceux qui prennent part directement au djihad violent. Le Qatar
envoie de l’argent et des armes aux pires de tous, c'est-à-dire aux musulmans
les plus fanatiques parmi les rebelles de Libye. Car c’est bien ceux-là qu’il
soutient, et aucun des rebelles « modernes ». Et maintenant il soutient
les fanatiques musulmans qui se sont emparés du Nord Mali –en utilisant sans
doute exactement les mêmes armes que les Qataris ont fournies en Lybie. Et ce faisant, le
Qatar en vient à s’opposer directement à la France.
La
France est ce pays où les Qataris riches se sont payés appart sur appart dans
tous les Champs Élysées, et aussi tous ces nombreux hôtels particuliers des 17ème et
18ème siècles qu’ils réaménagent à leur sauce - avec force salles de gym,
ascenseurs pour leurs voitures, et autres - , en s’embarrassant le moins
possible des considérations françaises pour la conservation de ce patrimoine
national inestimable. Ces rustres se pavanent sur l’avenue Foch, l’avenue Montaigne,
avec d’autres nababs arabes, comme ils le font à Belgravia et Mayfair, à
Londres. Leur simple présence est corruption, elle corrompt. Et elle
dérange même aujourd’hui ceux – banquiers, agents immobiliers, fournisseurs de
luxe - qui en profitent tant.
Mais,
depuis 1973 et la tournée royale du cheikh Yamani [ministre du pétrole du roi
saoudien] en France et en Angleterre, les riches arabes ont bien été fondés à
croire qu’ils pouvaient se comporter comme cela leur plaisait, à faire ce
qu’ils souhaitaient ; et bien fondés à croire que les capitales occidentales
auraient trop peur de froncer les sourcils. Et c’est alors qu’ils ont adopté ce
comportement scandaleux envers l’Occident, fait d’intimidation, de menaces,
alors même qu’ils ne disposaient pas encore de réels moyens de nuire. Les
milliers de milliards de l’OPEP commençaient tout juste de couler, et ils
n’avaient pas encore acheté les armes et l’influence qu’ils leur ont procuré
par la suite ; les musulmans n’étaient alors qu’un petit nombre en
Occident, et ne représentaient pas la menace d’aujourd’hui – une menace
d’autant plus forte qu’ils se sont ré-islamisés, et, plus précisément, une menace
d’autant plus forte que, devant leur constat et leur rejet de la supériorité
occidentale, devant le refus de céder opposé par les infidèles, ils
s’islamisent davantage, se séparent de plus en plus des non-musulmans, et se
considèrent comme les héritiers de plein droit des territoires où ils sont -
territoires dont ils pensent qu’ils finiront par leur revenir avec le temps et
la loi du nombre.
Alors merci aux
gouvernants en Occident qui se sont dévoyés à protéger, à défendre les textes,
la doctrine, l’esprit, les comportements de l’islam, à les soustraire à la
réaction populaire. Et merci à certains occidentaux qui en veulent tant à
l’argent des riches Arabes du Golfe qu’ils en sont prêts à s’humilier pour
cela, et à en persuader d’autres de le faire avec eux.
Mais
avec ce qui se passe en Afrique, les choses sont claires dorénavant. Le Qatar
soutient les musulmans fanatiques qui menacent la France et le reste de
l’Occident. Et à côté de cela, les
Français permettent toujours aux Qataris de faire de Paris leur terrain de
jeux. Pourquoi diable continuer comme cela ? Pourquoi ne pas rompre
les relations diplomatiques ? Et au-delà, pourquoi ne pas signifier
clairement au Qatar qu’ils ne sont plus les bienvenus en France ? Et alors
dans ce cas, qu’est-ce qu’ils pourraient bien faire ? La seule chose en
leur pouvoir, ce serait de protester, mais si les Français restent fermes, et
bien les Qataris pourraient certes rester de gros propriétaires dans les villes
françaises, mais ils n’auraient alors plus la permission de s’y rendre, et
donc, ils pourraient très bien décider de vendre, et de passer tout cela par
pertes et profits. Et ils pourraient très bien décider aussi de vendre leurs
participations dans les entreprises françaises. Et alors ? D’autres les
rachèteraient, et si le Qatar doit subir
des pertes à tout céder ainsi trop rapidement, et bien tant mieux.
Il faut vraiment
donner une bonne baffe à ce méchant petit pays d'à peine 200.000 citoyens où chacun a droit, tous les ans, à
plus d’un demi-million de dollars, qu’il neige ou qu’il vente, comme chacun a
droit de se servir comme il l’entend, comme esclave, d’une main d’œuvre
étrangère sous-payée, huit fois plus nombreuse que la population qatarie
elle-même.
Obama et Al-Thani |
Il faut traiter le
Qatar comme il le mérite.
Les Français n’ont qu’à leur interdire de profiter de Paris. Et les Américains ?
Eh bien, au lieu de se prosterner de gratitude devant le Qatar, qui, magnanime,
permet à ces « esclaves blonds aux yeux bleus » (comme un prince
saoudien avait ainsi décrit de façon notoire les Américains stationnés dans
leurs bases aériennes d’Arabie saoudite) d’y disposer d’une base navale, les
Américains n’ont qu’à retirer leur base et leurs navires. Les courbettes ne servent à rien. Et il ne sert à rien non plus de
protéger le pétrole des Arabes du Golfe. Ils n’ont qu’à le protéger eux-mêmes,
leur pétrole – le protéger de l’Iran, on imagine. Pardon ? Ils en sont
incapables. Ok, et bien les Américains n’ont qu’à fixer un prix, disons 100
milliards de dollars par an, pour leur louer les forces navales nécessaires, et
bien entendu, ils demanderont de la famille de l'émir Al-Thani qu’elle les
supplie publiquement de garder une base au Qatar.
Il
faut renverser la perspective. Mettre le
Qatar à sa juste place. Les dirigeants occidentaux n’arrivent pas à comprendre
à quel point les Qataris sont totalement dépendants – dépendants pour leur
sécurité, dépendants pour la production, le transport et la distribution de
leur seule et unique source de richesse, qui n’est d’ailleurs que le résultat d’un
hasard géologique, dépendants pour leurs soins médicaux (imaginez simplement
que l’on refuse l’accès aux Arabes du Golfe à la médecine occidentale et aux
hôpitaux occidentaux ...), et bien sûr, dépendants de ces charmants pays de
l’Europe de l’Ouest, si différents de leurs Las Vegas du désert, de leurs
boulevards en toc, où s'alignent sans fin les boutiques de bijoux du Gold Souk
et les centres commerciaux.
C’est faisable. Une
bonne baffe pour le Qatar, et vous verrez que les autres Arabes du Golfe vont
vite comprendre.
Source: Qatari Primitives
With Money Enjoy Their Parisian Existence Which Could Be Denied Them, par Hugh
Fitzgerald, NER, 26 janvier 2013. Traduction par Olaf pour Poste de veille