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ans un article de l’Express
intitulé « Laïciser l’État, enfin ! », Jacques Attali, économiste,
écrivain et ancien conseiller de François Mitterrand, résume la vive opposition
de l’Église au mariage pour tous à une « querelle de mots » qui, selon
lui, « révèle une ambiguïté de l’Histoire de France ».
Jacques
Attali rappelle en effet que le mot « mariage, introduit en français
au 12e siècle, utilisé d’abord par l’Église catholique, a été ensuite repris
par les autorités laïques » et qu’il est désormais « un mot
irréversiblement laïc » permettant à la représentation nationale
« d’accorder ce qualificatif à toute union dont elle souhaite renforcer la
valeur contractuelle ». Jacques Attali estime que, « si on cède à
cette demande, on s’apercevra bientôt que les extrémistes (sic !) Chrétiens
font, sans le savoir, le jeu d’extrémistes d’autres religions qui voudront
aussi un jour, imposer à une société laïque leur sens des mots et des rythmes
de vie. » Dès lors, s’interroge l’écrivain, « comment refuser aux uns
ce qu’on aurait continué d’accorder aux autres ? »
Poussant
sa « réflexion », Jacques Attali reconnaît qu’il faudrait aller plus
loin « en enlevant de notre société laïque les derniers restes de ses désignations
d’origine religieuse ». Selon lui, « les jours fériés ne devraient
être que laïcs » et il vise plus particulièrement ceux dont les noms
conservent encore une connotation religieuse évidente, comme « Noël »
qu’il propose de transformer en « fête des enfants » ou « Pâques »
en « fête de la liberté ».
Pas
sûr que cette proposition, dans laquelle Jacques Attali voit avant tout
« une mesure de salut public », fasse l’unanimité, même chez les plus
ardents défenseurs du mariage pour tous…
Buzzpolitique.nicematin
(posté par Christian)