L'opinion publique polonaise
est plus que réticente envers la monnaie « européenne ». En effet, selon
les derniers sondages, plus des deux tiers des Polonais restent favorables au
zloty contre l’euro. Un bon sens populaire que n’aiment pas les eurocrates.
C’est
pourquoi « aucune décision sur l'entrée ou non de la Pologne dans la zone
euro ne devrait être prise avant les élections législatives et présidentielle
de 2015 », a estimé le président Bronislaw Komorowski. Comme en France, il s’agit là aussi de se
faire élire avant de faire le contraire de ce que souhaite le Peuple !
Invité
lundi soir de la chaîne de télévision publique TVP1, le chef de l'État a ajouté
que la Pologne, membre de l'Union européenne depuis 2004, devait entre-temps se
concentrer sur sa mise en conformité avec les critères de convergence de
Maastricht (déficits, dette, inflation) décisifs pour une adoption de la
monnaie unique européenne.
"Non
seulement parce que nous aimerions entrer dans la zone euro - cette décision,
nous pourrons la prendre ultérieurement - mais aussi parce que c'est bon pour
l'économie polonaise", a-t-il expliqué. Autrement dit : on veut entrer dans l’euro, mais c’est bien de ne
pas en faire partie. Tout un programme !...
En
décembre, le Premier ministre Donald Tusk a laissé entendre qu'il pourrait
relancer rapidement le processus d'entrée dans la zone euro, évoquant dans le
cas contraire le risque de voir la septième puissance économique européenne
confinée aux marges de l'UE.
Avec
Reuters